Éloïse Loriot
Le Bronx des années 70
« Le hip-hop est lié aux conditions de vie urbaine dans les milieux défavorisés aux États-Unis : misère, promiscuité, violence, drogue, racisme. Des courants musicaux comme le gospel, le jazz, la salsa, le reggae coexistaient déjà, scellant la rencontre entre cultures africaine, portoricaine, jamaïcaine et occidentale. » Source: https://www.cairn.info/revue-insistance-2005-1-page-187.htm
« Des groupes identitaires se forment progressivement dans les ghettos revendiquant l’égalité des droits, la reconnaissance d’une identité noire et luttant contre le racisme pour résumer, l’abrogation de la ségrégation raciale institutionnelle. Ce sont, soit des mouvements politiques pacifistes (Black Muslims de Malcom X et Black Power dirigé par Martin Luter King) ou révolutionnaires (Black Panters). Toutes ces organisations sont réprimées par l’ordre, infiltrées et démantelées par le F.B.I. et leurs leaders assassinés. » Source: https://www.nunsuko.com/histoire-hip-hop-culture.html#comments
Comme les «blancs» protègent leurs idéologies, ils protègent leurs propres libertés individuelles. Ils répriment donc les droits des afro-américains. Pour se faire entendre sans violence, la seule solution aura été de s’exprimer par l’art. Hip Hop: c’est une sorte d‘art, nous avons donc besoin de l’interpréter.
Les tensions entre société et individu sépare les idéologies (politiques et sociales):
| Libéralisme (Blancs) | Communautarisme (Noirs) |
| Primauté des droits de la personne sur le Droits de l’État-Lois protègent les libertés individuelles-Indépendance des personnes- Harmonie sociale soit compromise-Majorité-Réussite (sens de ma vie)-Privée- Neutralité d’espace public | Société civile-Sens de ma vie repose sur la communauté-Interaction dynamique des individus – débat sur la place public-Loi du vivre ensemble -bien commun-L’altérité (différence entre les individus) |
La domination et les arts de résistance
D’après James c.Scott, quand il y a domination, il y a évidemment résistance. En fait, ce que je crois qu’il s’est passé dans le Bronx des années 70, c’est qu’il y avait une grande séparation entre dominants (blancs) et dominés (afro-américains). Il y avait le texte public qui était énormément théatralisé par les dominants vu que c’était un texte public. Les afro-américains, en désaccord avec ce texte public/politique, ont commencé a avoir un texte caché où ils critiquaient le pouvoir. Cette critique ne pouvait aboutir à rien tant qu’elle n’était pas addressé aux dominants. Grâce aux Hip-Hop et à l’usage de slangs, les dominés ont réussi à interpréter les rapports de pouvoir pour passer à une critique direct et ouverte sans réprime.
| Texte public | Texte caché |
| -ce que les dominés disent en présence des dominants -ce que les dominants disent en présence les dominés | -Ce que les dominés disent entre eux -ce que les dominants disent entre eux |
L’Art comme moyen de réagir à des impasses sociales
Pourquoi?
- Ramène à la dimension humaine
- Touche à la subjectivité
- Favorise la prise de conscience ce qui peut mener à des actions empathie
- L’art permet de cacher un message donc critiquer le pouvoir sans subir contrecoup de la répression peut critiquer un public sans même que celui-ci s’en rende compte
- Universel dans son langage
- Permet de constituer un imaginaire commun et à travers celui-ci instituer des valeurs
- Permet plusieurs interprétations véhiculé plusieurs significations en même temps
- Faire tenir ensemble des choses contradictoires (ex : joie et la souffrance)
- Explorer des sentiments- inédits – sortir de soi-même
- Transformer en profondeur- réflexions
Chanson du Hip-Hop comme Grandmaster Flash and the Furious Five : Le hip-hop apporte souvent des styles musicaux très dansants grâce à une forte influence musicale reggae, mais les paroles décrivent souvent la triste réalité de leurs vies dans les ghettos. Je découvre que le discours caché de leurs chansons ont permis aux affros-américains une certaine liberté d’expression. Ils étaient enfin capable de parler d’enjeux qu’ils leurs étaient impossible de combattre ouvertement. C’est aussi le dialecte du Bronx qui as permis de caché les messages aux « blancs » riches de la société:
» Les termes « def » (excellent) et « bad » (mauvais) viennent du hip-hop, tout comme « chill » (se détendre) (single de 1988 « You Gots To Chill » d’EPMD) et « fly » (cool) (entendu pour la première fois en 1971 dans le film « Superfly »). « Word » (carrément) a été cristallisé en 1986 par le single « Word Up » de Cameo, et « fresh » (frais) a été utilisé dans les noms de différents MC (Doug E. Fresh, légende des années 1980) et dans des morceaux (« So Fresh, So Clean » d’Outkast, sorti en 2000). » https://fr.visittheusa.ca/experience/le-hip-hop-dans-la-culture-pop-comment-cette-musique-change-le-monde
Basquiat
Afro-américain naissant dans les ghettos newyorkais, il commença sa carrière en faissant des graffitis. Il est un bon exemple que l’art peut exprimer des tensions entre libéralisme et communautarisme. Il cachera plusieurs dates, noms et mots, tous ayant rapports avec l’oppression. Malheureusement, même après être devenu célèbre, ses droits ne lui ont pas été accordé (peut pas monter dans un taxi, acheter sa propore maison etc.). D’après moi, c’est une preuve que résister par l’art ne permet pas d’être entendu. Source: https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01614555/document
Réflexion
En bref, je réalise que l’art permet de résister politiquement, mais les afro-américains ne sont plus rendu au stade de la résistance, ils devraient être acceptés et écoutés. Le mouvement Black Lives Matter encore très présent et le haut taux de brutalité policière me prouve qu’ils ne sont pas écoutés.
Liens intéressants:
- https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01614555/document
- https://www.cairn.info/revue-insistance-2005-1-page-187.htm
- informations-scientifiques/dossiers-regionaux/etats-unis-espaces-de-la-puissance-espaces-en-crises/articles-scientifiques/le-bronx-des-flammes-aux-fleurs
- /fr.visittheusa.ca/experience/le-hip-hop-dans-la-culture-pop-comment-cette-musique-change-le-monde