Points de comparaison mentionnés:
Volonté politique d’assurer la survie de la culture canadienne-française par la colonisation VS détérioration de la culture, du mode de vie et du territoire des Autochtones
Arrêter la « grande saignée » démographique vers les États-Unis et assurer la pérennité d’une culture française et catholique par des efforts de colonisation soutenus VS Assimilation et évangélisation des autochtones, forcés à vivre selon le mode de vie des colons, perte de la langue et de la culture autochtones
Dissocier les Canadiens français des Autochtones (colons perçus comme supérieurs) VS Infantilisation des autochtones, perçus comme des mineurs, décrits comme des barbares et des sauvages sans éducation
Évacuer les Premiers Peuples de l’histoire nationale, effacer cette culture pour prôner les conquêtes des colonisateurs VS Massacre des peuples autochtones, de leur culture et de leurs territoires
Volonté des colons d’occuper et d’exploiter une région de plus en plus vaste pour faire plus de profits VS Espace vital des communautés autochtones qui rétrécit sans cesse, exploitation de la terre, détérioration de l’environnement et des écosystèmes
Rôle actif du gouvernement dans le processus de colonisation, envisagé désormais comme une véritable stratégie de développement VS Blancs qui s’enrichissent avec le travail salarié sur les terres des autochtones (maintenant exploitées et devenues des chantiers), autochtones perdent leurs terres et n’ont aucun moyen de gagner leur vie
Désir d’évangélisation des autochtones, envoi de missionnaires en territoires autochtones VS Perte de la culture et des rites traditionnels autochtones, assimilation au mode de vie et à la religion des colons
Ouverture de pensionnats indiens pour éduquer les jeunes autochtones VS Sédentarisation forcée, perte de la culture et de la langue autochtones
Exploitation des terres par des intérêts privés, droits de chasse, de pêche et d’exploitation donnés à des compagnies VS Maigre somme d’argent accordée aux autochtones en échange de l’exploitation de leurs terres et de leurs animaux, pour les contrôler et éviter qu’ils rebellent
Développement de l’industrie forestière, construction d’infrastructures telles que le chemin de fer, coupe massive d’arbres, encombrement des rivières par la drave VS Réduction de l’accès des autochtones aux ressources essentielles à leur survie, destruction des écosystèmes, difficulté de se déplacer sur les voies d’eau (principales routes utilisées par les autochtones)
Exploitation minière, intervention minimale de l’État qui donne préséance aux intérêts miniers sur tous les autres VS Détérioration du territoire autochtone
Construction de barrages et d’installations hydroélectriques sur les rivières, création de réservoirs inondant de vastes territoires VS Perte de territoire, de ressources et de lieux significatifs pour les populations autochtones, contamination de l’eau et déménagements forcés
Instauration de lois et règlements participent à restreindre la liberté d’agir des Autochtones, notamment avec l’encadrement législatif d’activités traditionnelles telles que la chasse, la pêche et le piégeage VS Liberté restreinte d’effectuer les activités qui assurent la survie des autochtones sur leur propre territoire, autochtones se retrouvent comme « des étrangers sur leurs propres rivières »
Création des réserves à castor, autochtones disposent de droits exclusifs de piégeage sur ces terres VS Nouvelle division du territoire limite la mobilité des Premières Nations et la dimension des territoires de trappe
Création de réserves pour libérer le territoire de la présence autochtone pour favoriser l’exploitation des ressources naturelles VS Sédentarisation forcée, perte du mode de vie nomade et de la culture autochtones
Découverte par les colons de plusieurs territoires pour l’exploitation des ressources naturelles, tout le crédit est accordé au colons VS Ce sont les autochtones qui ont guidé les colons sur ces nouveaux territoires et qui les ont aider à survivre, aucune reconnaissance de leur rôle primordial dans le développement de l’exploitation
Et plusieurs autres…
Ces extraits démontrent que le capitalisme, la recherche de profits, passe avant tout. En effet, ce sont des intérêts économiques qui ont poussé le gouvernement à tenter d’anéantir la culture autochtone afin d’accroitre l’industrie forestière, minière et électrique. En colonisant les Premières Nations, les colons les ont perçu comme des peuples différents et inférieurs, avec un mode de vie soi-disant « sauvage » (xénophobie: peur de la différence). Cependant, ils auraient dû voir cette rencontre comme une opportunité de partage et d’apprentissage de nouvelles façons de faire et de vivre. Ainsi, les colons auraient pu apprécier davantage ce mode de vie basé sur l’autosuffisance et le respect de l’environnement, et n’auraient peut-être pas détruit le territoire comme ils l’ont fait.
Tout comme avec le Hip Hop et les sorcières, on retrouve dans ces deux textes une relation de domination. Les colons (dominants) se sont emparés des terres des Autochtones (dominés) comme si elles leur appartenaient. Ils ont tenté d’assimiler ces peuples à la culture européenne afin d’éliminer l’indien en eux, pour mieux les contrôler et pour mieux exploiter leurs terres. Les autochtones ont ainsi été forcés à se sédentariser, à renoncé à leur statut d’indien et à assisté au massacre de leur territoire ancestral. L’éducation qui leur a été donnée fut également très restreinte pour les garder dans l’ignorance et éviter toute forme de rébellion de leur part. De plus, l’histoire décrite dans les livres d’école présente majoritairement la facette des colons et glorifie la colonisation. Les textes ne mentionnent aucunement les atrocités commises à l’égard des autochtones et présentent ces peuples comme de simples « sauvages » inférieurs et inintelligents. Selon moi, tant que la liberté d’expression et les droit des peuples autochtones ne seront pas respectés, il sera difficile d’envisager une réconciliation.