Conflit individuel vs. conflit public
- Idée de problème intime devenu public
- Conflit intérieur avec la rue
- Lutte de toute une communauté: un groupe de gens ressent et vie la même chose. L’entraide d’un groupe pour se défendre
- As-tu besoin d’avoir eu une enfance rempli de violence et entouré de gang pour pouvoir percer en tant que rappeur?
À Montréal
- François Legault affirme qu’il n’y a pas de racisme systématique:
Lorsqu’il s’est levé à l’Assemblée nationale, François Legault a dit que « la nation québécoise est ouverte. Elle n’est pas raciste ». C’est vrai. Il a aussi dit qu’il y a des racistes au Québec. C’est vrai. Puis, il a promis de faire la chasse aux racistes. C’est là qu’il s’est compliqué la vie.
– Source: https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2021-10-02/le-racisme-systemique-selon-francois-legault.php#:~:text=Fran%C3%A7ois%20Legault%20a%20ajout%C3%A9%20que%20les
- Racisme systémique: « C’est ça, le racisme systémique : les blessures profondes qui rendent les victimes et les victimes potentielles méfiantes envers les organisations mandatées pour leur permettre d’exercer leur citoyenneté. C’est ça, le racisme systémique : ces traces imperceptibles qui, comme un plafond de verre, échafaudent les iniquités sociales. C’est ça, le racisme systémique : ce passé qu’on refuse d’adresser, de dompter, qui, un jour, nous pète en pleine face. » (https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2021-10-02/le-racisme-systemique-selon-francois-legault.php#:~:text=Fran%C3%A7ois%20Legault%20a%20ajout%C3%A9%20que%20les )
- Pas besoin d’être raciste pour avoir des comportements raciste: « on le fait parce que tout le monde le fait/ça l’a toujours été de même »
- Le rap montréalais dénonce ce racisme systématique que François Legault nie
Art vs. lutte politique
- On voit le rap comme un divertissement. Les paroles sont mises de côté, on n’écoute pas l’enjeu
Y’all don’t wanna hear me, you just wanna dance
« Hey Ya! » – Outkast
- Tension: à la fois joyeux et triste
- Critiquer à travers la théorie vs. à travers l’art
- Théorie: jouer le même jeu que l’opposant, vu par un certain nombre de gens
- Art: montre la sensibilité du sujet et les nuances (à la fois joie et tristesse), plus accessible à tous
Société de droit
- Droit permet la violence
- Pouvoir/autorité
- Hégémonique: Relatif à la suprématie d’un peuple, d’une institution ou d’un groupe social
- Vision dominante
- Contrôle disproportionné
- L’autorité assume qu’on est des automates. Il assume qu’on n’est pas capable de penser pour nous même
- Effet: le peuple arrête de penser pour soi même?
Contexte de la ségrégation au Bronx
- Robert Moses: urbaniste américain (1930-1970)
- Il s’est présenté au gouvernement de New York comme républicain, mais pas élu.
- Il priorise les autoroutes et les grandes rues
- Entre 1948 et 1972: construction du « Cross Bronx Expressway » par Robert Moses
When Robert Moses decided to build the Cross Bronx Expressway in the late ‘40s, he was trying to erase and deny the cultural significance and vibrancy of areas such as East Tremont that were to be demolished. […] The massive trench created during construction […] is the result of the destruction of Bronx homes. Though Moses could have built along another route that would have displaced far fewer residents and cost much less money (Ploschnitzki 2017), his massive project was a showing of power in the face of displaced residents. The ruination of these homes created immense grief for displaced residents, who could now do nothing to stop Robert Moses.
-Source: https://pages.vassar.edu/realarchaeology/2019/11/10/the-cross-bronx-expressway-and-the-ruination-of-the-bronx/#:~:text=When%20Robert%20Moses%20decided%20to%20build%20the
- Moses crée un urbanisme qui sépare littéralement les blancs et les noirs
- Les communautés sont séparées
- 1950-1970: il y a une impasse
- Peu de droits
- Tissus social détérioré (pas de services comme police ou santé)
- 1973: apparition du hip-hop (comme réponse au tissus social faible)
- Blocs party, danse, graffiti, mc
- L’invention du DJ
- 1977: apparition du hip-hop dans la grande image (selon Jeff Chang dans « Can’t stop, won’t stop »)
- Trois événements marquants de l’été 1977:
- 1- Bronx est en flammes: lors de la série mondial des Dodgers contre les Yankees, il y a un feu au Bronx. Le cameraman du match filme le feu qui ne se passe pas loin du stade. Des milliers de téléspectateurs voient le Bronx . Le lendemain des reporteurs et journalistes se déplacent au Bronx pour documenter ce feu. Le style de vie du Bronx est alors montré à tous. New York s’intéresse au Bronx. Le feu a été causé par des promoteurs immobiliers. Aucun pompier ni police est venu aider le Bronx pour le feu.
- 2- Les trois coups de circuit de Reggie Jackson: donne de la visibilité à la culture afro-américaine dans les journaux
- 3- Le blackout de juillet: légende populaire
- Trois événements marquants de l’été 1977:
Texte caché vs. texte public
- Texte public: ce que les dominés disent en présence des dominants, mais aussi ce que les dominants disent en présence des dominés
- Texte caché: ce que les dominants disent entre eux ainsi que ce que les dominés se disent en l’absence des dominants
James C. Scott « La domination et les arts de la résistance »
- « Que le faible recoure à la dissimulation face au pouvoir n’a d’ailleurs rien de bien surprenant : la pratique est universelle. Tellement universelle, en fait, qu’on la retrouve dans des situations où le pouvoir en question est exercé bien en deçà de l’acceptation usuelle du mot, de sorte qu’on le reconnaît à peine. Ainsi, la plupart des rapports sociaux « normaux » exigent de nous un échange de politesse et de sourires avec les autres – sans pour autant que l’estime que nous concevons à leur égard soit à la hauteur de ces marques de courtoisie. On pourrait dire que le pouvoir des normes sociales telles que l’étiquette et la bienséance nous force en quelque sorte à sacrifier un certain degré de franchise afin d’entretenir des relations sereines avec autrui. Cette forme de prudence peut également avoir une dimension stratégique : il se pourrait bien que la personne à laquelle nous communiquons cette image faussée soit en position de nous nuire, ou au contraire de nous aider. George Eliot avait ainsi probablement raison lorsqu’elle écrivait que « sans un petit peu de théâtre, il n’y a point d’action possible ». »
- Est-ce vraiment une mauvaise chose? Qu’est-ce qui est mieux: un monde qui paraît en paix, mais qui a des problèmes profonds qui ne sont pas capables de se régler ou un monde qui dénonce tout le temps et fortement toute problème (un monde qui est en conflit, mais avec la possibilité d’un monde avec une paix vrai et stabe)? Est-ce que ce dernier est vraiment possible? C’est trop idéal. L’humain n’est pas capable de ça.
- « Je pense ici à la performance publique imposée à tous ceux qui sont pris dans des formes élaborées et systématiques de domination sociale : le travailleur face au patron, le serf face au seigneur, l’esclave face au maître, l’intouchable face au brahmane, ou le membre d’une race asservie face à celui d’une race dominante. À de rares, mais néanmoins non négligeables, exceptions près, la prudence, la crainte, ou le désir d’obtenir certaines faveurs vont modeler la performance publique du subordonné, afin de satisfaire les attentes du dominant. »
- « De la même manière, les autobiographies d’anciens esclaves du sud des États-Unis font abondamment référence à une nécessaire duplicité : « Comme je connaissais le pouvoir des Blancs et leur hostilité envers les personnes de couleur, j’évitais toujours dans mon comportement de leur paraître désagréable […]. D’abord, je dissimulais le peu de biens ou d’argent que j’avais en ma possession, et j’endossais autant que possible l’apparence d’un esclave. Ensuite, je m’efforçais toujours de passer pour moins intelligent que je ne l’étais en réalité. Tous les Noirs du Sud, esclaves ou affranchis, savent qu’il leur faut respecter ces quelques règles pour leur tranquillité et leur sécurité ». »
- « Il serait tout aussi simpliste de décrire le texte public comme ancré dans le domaine de l’obligation et le texte caché dans celui de la liberté. »
- « Lorsque l’on parvient à discerner les atours dont ceux qui n’ont pas de pouvoir doivent se parer lorsqu’ils quittent la sécurité du texte caché, on aperçoit les contours d’un dialogue politique avec le pouvoir dans le texte public. Si cette affirmation peut être défendue, elle est d’une grande importance, car, pour des raisons pratiques, il est impossible d’avoir accès au texte caché de nombreux groupes dominés d’une grande importance historique. Ce que l’on peut retrouver, par contre, c’est ce qu’ils ont réussi à introduire, sous des formes voilées ou bien mises en sourdine, dans le texte public. On est alors confronté, dans le texte public, à un débat idéologique étrange au sujet de la justice et de la dignité dans lequel l’une des parties souffre d’un sévère défaut d’élocution directement causé par les relations de pouvoir. Si l’on souhaite entendre cette version du débat, il nous faut en apprendre le dialecte et les codes. »
- « À l’instar de rédacteurs en chef prudents de publications d’opposition opérant dans des conditions de censure assez stricte, les groupes dominés doivent trouver différentes manières de faire passer leur message sans enfreindre la loi. Ceci nécessite un certain esprit expérimental et la capacité de tester et d’exploiter toutes les failles, les ambiguïtés, les silences et les défaillances possibles du système, ce qui revient à tracer un chemin à la limite de ce que les autorités sont obligées d’accepter, ou sont incapables d’empêcher, à maintenir un espace politique au sein d’un ordre politique qui, en principe, interdit de tels espaces lorsqu’ils ne sont pas entièrement orchestrés par le haut. »
- Le rap est un moyen qui ne peut être enlevé par le dominant, car c’est un art. C’est vu par tout le monde. C’est aimé par le peuple
- « Si, dans un tel cas, le message et le messager sont tous deux affichés ouvertement, on se trouve alors sur le terrain de la confrontation directe (voire de la rébellion). »
- Est-ce que le rap est une rébellion? oui
Fierté vs. Honte/désespoir
- Fierté: Célébration de l’identité, résilience et réussite face à l’adversité. Fierté d’appartenir à une culture, d’affirmer leurs racines et de faire entendre leur voix
- Honte: Réalité difficile, mode de vie souvent associé à la violence et d’habitudes malsaines (drogues, criminalité, etc.)
- « Fight the power »: fierté de sa culture, mais critique de discrimination envers cette culture
- « The message »: parle de son quartier et ses aspects négatifs. Il dit qu’il ne peut partir, mais même si les conditions ne sont pas super, il est quand même capable de garder son sang froid
- Commercialisation:
- le hip hop est populaire. Ses sujets sont idéalisés. Des rappeurs utilisent les sujets pour faire partie du « trend »
- Pression d’avoir la bonne image face au public et s’éloigner de leur identité
- Qu’est qui défini un artiste du hip-hop? A-t-il besoin de tous ses préjugés (la honte et la fierté)
La recherche de liberté
- Qu’est-ce que la liberté? Comment être libre? Est-ce que je suis libre?
- Le hip-hop est un moyen de trouver la liberté. C’est un expression qui permet de s’opposer de l’autorité. Est-ce qu’être libre est un manque d’autorité ou quelque chose de plus interne? Le hip hop permet les deux.
- Est-ce que le hip hop est la meilleure solution pour lutter contre le racisme? Oui, non. Il n’y a jamais de solution idéale.
- Est-ce que moi je suis libre? Comment est-ce que je cherche ma liberté dans ma vie?
Rationalité vs. sensibilité
- Utiliser l’art comme moyen de révolte est utiliser la sensibilité humaine. On cherche les émotions. On cherche la haine, l’empathie, la tristesse, la souffrance des citoyens.
- Rationalité: comme la sorcière, on a réussi à accepter une violence abominable dans un monde rationnel (violence policière) envers la communauté afro-américaine
- Sensibilité: si on aurait une autorité plus proche de l’humain, est-ce que ça arriverait?
- Est-ce que le hip-hop est le meilleur moyen pour lutter contre le racisme? Ou est-ce que jouer le même jeu que l’autorité (une approche rationnelle) est meilleure?
- Rationnel: François Legault fait une conférence de presse pour nier le racisme systématique
- Est-ce que l’impact sur la société est fort?
- Sensible: Basquiat crée des œuvres pour montrer l’expérience noire de son époque
- Contexte: fin des années 70, punk et « street art » ont fusionné avec la culture antérieure de la musique hip-hop
- Est-ce que l’impact sur la société est fort?
