Pour procéder au reportage photo sur les graffitis, j’avais en tête plusieurs contraintes afin d’explorer les thèmes qui m’intéressent dans le graffiti.
Premièrement, j’ai fait le choix conscient de ne pas inclure de photos des nombreuses murales de Montréal, parce que je pense qu’elles sont intrinsèquement différentes de la nature du graffiti. On perd ici l’aspect spontané, illicite et éphémère, ce qui rend l’art représenté vastement différent du graffiti. J’ai décidé, aussi, de rester dans le quartier que j’habite puisque je voulais explorer la population en explorant les graffiti. j’ai pu donc apercevoir plusieurs tags appartenant au même artiste et j’ai aussi découvert plusieurs endroits dans mon quartier auxquels je n’avais jamais auparavant prêté une attention particulière.
Compte tenu de la nature de mon reportage, il était important pour moi d’essayer le plus possible de représenter la réalité à travers mes photos. J’ai donc fait des photos basiques qui offrent simplement une référence visuelle à ma recherche. Ça veut aussi dire que j’ai limité la quantité de retouches apportées aux photos puisque je désirais l’authenticité.
De plus, par pur biais personnel, j’ai refuser de photographier les graffitis dont je ne respecte pas le message. Cela inclue les messages de haine ainsi que les symboles et propos problématique (croix gammée, mots racistes etc.).
Somme toute, mon reportage photographique m’a appris beaucoup de choses sur le quartier que j’habite maintenant depuis un an, mais qui m’était toujours relativement inconnu jusqu’à présent. Aussi, j’ai appris l’importance de remarquer les détails, comme un certain graffiti que je croise tous les jours en me rendant à la station de métro, mais qui m’avait toutefois échapper avant aujourd’hui.
Expérience très intéressante et divertissante.