Traduction:
Jolie petite fille blanche disparue
Aussi, quatre filles noires sont portées disparues mais concentrons-nous sur celle qui est blanche car cela rapporte plus de visionnements

Réflexion personnelle

  • La différence entre une femme blanche et une femme autochtone (traitement social)
  • « syndrome de la femme blanche disparue »
  • Pourquoi et comment est-ce devenu un phénomène aussi important et connu? Le cas de Gabby Petito1
  • Si on est conscient que ce phénomène existe, devrait-on arrêter d’y prendre part? Est-ce contre les femmes autochtones d’aider à la recherche de la femme blanche disparue et non à celle de la femme autochtone?…en tout cas, cela démontre un favoritisme… comment est-ce que cela contribue au racisme systémique?
  • Comment on réussit à enterrer les cas de milliers de personnes de couleurs de peaux plus foncés ou de celles qui viennent d’un milieu plus démuni?
  • Ce n’est pas un problème qui peut être régler seulement avec le public. —> Alors que pour les personnes ayant déjà une position de pouvoir/de privilège (les personnes blanches, par exemple), c’est plus facile de prendre leur côté et de les aider puisqu’elles ont déjà une place en société. Au contraire, pour les personnes qui sont marginalisées (les personnes non-blanches), même si on leur accorde la même attention, on a pas assez de pouvoir, on a besoin d’aide d’un groupe déjà en position de pouvoir pour obtenir les mêmes résultats.
  • Les personnes en position de pouvoir/ de privilège endossent d’autres personnes en position de pouvoir/de privilège. Par exemple, les réseaux de nouvelles sont dirigés par des personnes blanches, cela fait en sorte que ces réseaux couvrent des histoires de personnes blanches.
MISSING WHITE WOMAN SYNDROME - RED EYE REPORT 329 ⋆ THE RED EYE REPORT

Luc Laliberté, blogueur et chroniqueur québécois

1aCette propension à publiciser davantage les histoires des femmes blanches est résumée dans l’expression attribuée à l’ancienne présentatrice du réseau PBS Gwen Ifill: «Missing white women Syndrome». Ce «syndrome de la femme blanche disparue» est donc documenté et des statistiques appuyant le phénomène ont circulé dans de nombreux médias américains. Si vous êtes blanche, jeune, jolie et issue de la classe moyenne supérieure, vous bénéficierez d’une attention accrue.

https://www.journaldequebec.com/2021/09/23/gabby-petito-et-le-syndrome-de-la-femme-blanche-disparue

1bMichael Alcazar, inspecteur retraité de la police de New York et professeur au Collège de la justice criminelle John Jay:

Gabby Petito, vue comme jeune et fragile, correspond à l’idée de la demoiselle en détresse qui a besoin d’être sauvée, une image très présente dans la culture américaine

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1826712/gabby-petito-instagrammeuse-homicide-californie

Le vrai crime, un genre blanc? La prise de conscience du public et des amateurs de vrai crime (histoires policières réelles) sur le syndrome de la femme blanche disparue

« Il semble, du moins en ce moment, avec la montée des podcasts sur le vrai crime et leurs légions de fans de femmes blanches, que ces histoires soient le domaine des femmes blanches en tant que consommatrices, pas seulement des sujets. Est-ce vrai? Oui. Le vrai crime semble vouloir se raconter, ainsi qu’à nous, des histoires sur les Blancs. Danger blanc. De cette façon, je pense, il raconte une version de l’Amérique qui est principalement blanche. Ce qui est vrai dans de nombreuses régions de ce pays – des enclaves de personnes principalement blanches, des villes socialement ségréguées. Mais c’est l’Amérique blanche qui se raconte une histoire sur le danger, la violence et la féminité, alors que le fait est que la plupart des victimes d’homicide dans ce pays sont de jeunes hommes de couleur, et ces histoires ne sont généralement pas racontées. […] Il est tout à fait vrai que les médias sociaux peuvent jouer un rôle dans la résolution de ces cas et dans leur résolution. Mais c’est aussi vrai que la couverture médiatique est tellement déséquilibrée que c’est tout simplement absurde. »

Le féminisme autochtone: quatre femmes autochtones donnent leur opinion sur le terme

Alanis Obomsawin 

En vieillissant et en travaillant ailleurs, je me suis aperçue que d’être une femme apportait son lot de soucis. En faisant partie d’une Première Nation, on subit du racisme sur plusieurs niveaux. Et le fait d’être une femme n’aidait pas non plus à ma condition.
[…] Dans certaines communautés, les femmes sont très respectées. C’est la femme qui donne la vie, il n’y a donc pas plus grand pouvoir. Et puis tout dépend des traditions. On trouve des nations où les femmes âgées sont davantage écoutées tandis que dans d’autres, la femme n’est pas si importante. C’est l’homme qui doit parler. […] Aujourd’hui, les gens sont plus conscients de notre présence. Ils veulent connaitre la vérité. Ils veulent connaître la vraie histoire de leur pays.

Michèle Rouleau 

Être à la fois Autochtone et femme implique une deuxième couche de complexité. C’est évidemment la défense des peuples autochtones, mais aussi la défense des femmes à l’intérieur d’un système. On vit toujours cette espèce de fardeau de la double discrimination qui nous poursuit.

Widia Larivière 

Je participe régulièrement à des manifestations qui viennent dénoncer les discriminations de la Loi sur les Indiens. Je dois encore continuer à marcher pour dénoncer ce qui était déjà dénoncé dans les années 1970.

Maïtée Labrecque-Savanash 

Certaines ont peur de voir leurs luttes être effacées par les nôtres. Elles ne vivent pas la discrimination au jour le jour comme la recherche d’un emploi ou d’un logement. Je vis la violence parce que je suis une femme et aussi parce que je suis Autochtone. Les femmes issues des Premières Nations ont plus de risque de mourir dans des circonstances violentes ou de se faire agresser sexuellement que n’importe qui d’autre au pays. Voilà notre quotidien.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1157112/femmes-autochtones-feminisme-journee-internationale-femme

Joyce Echaquan: Racism played role in death, coroner finds - BBC News
Marche pour Joyce Echaquan, une femme autochtone traitée à l’hôpital de Joliette, insultée et droguée par les infirmières jusqu’à son décès.

https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1737180/femme-atikamekw-hopital-joliette-video-facebook

Mocassins faits par Teresa Burrows faisant partie de Walking With Our Sisters

L’implication (ou le manque de) du gouvernement dans les disparitions et les assassinats des femmes et filles autochtones

©premièresnations

« La Gendarmerie royale du Canada (GRC) reconnaît, dans un rapport datant de 2014, plus de 1 200 cas de femmes et de filles autochtones disparues et assassinées entre 1980 et 2012. Toutefois, les groupes de femmes autochtones évoquent plutôt, dans des estimations documentées, un chiffre supérieur à 4 000. […] Les statistiques sont impuissantes à exprimer ce que vivent les familles et les collectivités lorsqu’elles perdent ainsi des êtres chers. Les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées ne sont pas que des chiffres, ce sont des mères, des filles, des sœurs, des tantes, des cousines et des grands‑mères. »

https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/missing-and-murdered-indigenous-women-and-girls-in-canada

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