
Cours 1:
Méthode et réflexion concernant le problème de la reconnaissance:
On critique l’objectivation, la rationalité instrumentale. Les cultures autochtones sont vues d’un point de vue colonialiste et historique, écrite du point de vue des dominants.
On ne peut s’en tenir à une vision uniquement historique, puisque les communautés sont vivantes, humaines et d’actualités. On ne peut traiter cela sous l’angle unique de la simple connaissance des faits, ou théorique. On retrouve encore aujourd’hui des conséquences de notre histoire, qui font souffrir ces communautés encore à ce jour. D’un point de vue humain, c’est extrêmement problématique, car on en vient à objectifier des êtres humains.
La fin du dernier pensionnat remonte à en 1996, ce qui n’est vraiment pas si loin. On assiste à une banalisation de toute une histoire d’horreur, notamment dans l’éducation qu’on fait sur cette histoire au Québec et sur laquelle on passe extrêmement vite.
La rencontre de deux manières de penser complètement différentes:
Le nomadisme est indissociable du territoire, on a privatisé un territoire dans lequel les occupants étaient nomades. On oublie généralement en parlant de peuples nomades que ceux-ci ont tout de même un territoire.
Les premières nations n’ont pas la notion de propriété privée, et ce, même dans leur façon de parler (pas de pronoms possessifs), qui est calquée sur leur façon d’être
Nomadisme – territoire – spiritualité – l’esprit des animaux
vs
rationalisation – propriété – objectivisation
Sujet d’enquête : Nos apriori
Ce qui détermine ou structure nos manières de penser, voir catégories ou représentations, ce qui fait écran ou qui nuit à la rencontre et la compréhension à la manière de penser des premières nations.
Méthode: Être attentif à ce que nous ne comprenons pas – connaissances très abstraites théoriquement.
L’occasion d’entrer en relation :
Territoire imaginaire poétique : Une certaine expérience de la manière de penser – ressentir les choses d’un point de vue Autochtones
Comparer l’idée de reconnaissance à l’idée de relation:
Reconnaissance:
Concéder quelque chose
Acceptation
À la fois nos torts – une certaine histoire
Volonté de changement
Injustices de l’inégalité
Réparation
Demeure dans une logique d’autorité
Relation:
Partage
échange – profondeur
confiance
laisser aller
provoque du changement
intérêts
équité – égalité
liberté
ouverture
Engagement plus personnel
Expérience du rapport à l’autre
Cours 2 – Lecture comparée:

Pensée rationnelle vs spirituelle: Chaque pensée est justifiable selon le point de vue.
On y retrouve également un rapport de dominants-dominés, tout comme dans le bloc sur le Hip Hop.
Comment se défaire des préjugés:
Le système d’éducation n’évolue pas, et donc, cela empêche un avancement dans notre société puisqu’on enseigne des concepts désuets.
Lecture comparée:
1975 (2019) – Antane Kapesh – Je suis une maudite sauvagesse
Revendication
Nomme ce qui a été subit
Affirmation du manque de considération
Manque de reconnaissance
faits expression de la détresse
destruction d’identité
recul de protection
sujet impliqué , actualité
2020 – Commission d’enquête – Réconciliation – Recommandation à l’État Q.
justifications des actions – colonisation
problème de considération de l’ampleur des conséquences de la colonisation
Banalisation des faits, détachement , impersonnels et neutralité
normalisation – quête identitaire
Recul qui prétend à l’objectivité
point de vue dominant
Ce qui caractérise les deux discours?
Conception de la vérité
Les dominations et le language
La forme du discours
L’idée de relation – religion – croyances
Neutralité
Progrès
Cours 3 :

Rationalisme – Universalisme – Cultures autochtones
Théorie de la justice – inclusive et égalitaire.
Expérience de pensée – John Rawls
- Contrat social établi entre humains grâce à une délibération
- L’idée d’idéal, de parfait
- Respect de la personne – instrumentalisation et objectivité
- On prend des personnes pour des moyens afin d’atteindre des fins ou des intérêts (dans les pratiques sociales, habitudes, histoire, etc.)
Idéal: Position originelle, état de nature.
Abstraction de toutes différences et caractéristiques humaines
Cours 4:

Retour sur la problématique:
L’expérience de cette autre manière de penser que représente les cultures autochtones. (Territoire, poétique, artistique.)
Conception occidentale et colonialisme = Dévalorisation des représentations
Institutions, mythes, croyances, science-rationalisation, objectivation
L’enquête porte sur ce qui nuit et qui empêche de vivre l’expérience une autre façon de penser (aprioris.)
Est-ce que l’universalisme est aussi un apriori? Pourquoi avons-nous avons nous de la difficulté à entrer en relation avec des communautés différentes?
Faire l’expérience d’un imaginaire autochtone à l’aide du sentier nomade.
Écouter vs entendre, voir vs regarder.
Rédaction
Depuis des décennies, on cherche à abolir les injustices et réparer nos torts. Un des sujets chauds de l’actualité au Canada traitant de ces enjeux se trouve à être le traitement des autochtones, dans notre passé mais encore aujourd’hui. Comment donc régler cette question de renaissance et d’acquérir le pardon? Certains philosophes comme John Rawls tentent notamment de résoudre ces problématiques en offrant l’universalisme comme réponse. Il est toutefois questionnable de répondre à ce problème en identifiant une solution dans laquelle nos aprioris sont favorisés. Que ce soit parce que cette solution est en elle-même un apriori, parce que les points de vue sont différents ou bien parce que nous ne possédons pas tous la capacité d’entrer en relation avec les autres, l’universalisme ne semble pas, à mon avis, une solution viable.
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un apriori? Selon le Robert, c’est en partant de données qui sont prieures à l’expérience. Dans l’exécution pratique, il pourrait s’agir de bien des choses, des valeurs, des préférences, notre genre, nos origines, bref, tout ce qui nous conçoit en tant que personnes. Un apriori pourrait nous empêcher alors dans notre situation d’être en mesure de comprendre la situation des autochtones par exemple. L’universalisme, est un principe selon lequel la collectivité déciderait des principes et des règles en mettant tout le monde sur un pied d’égalité, ce qui rendrait la justice universelle… Universelle selon qui? Il s’agit malheureusement ici d’un principe inventé par un homme blanc éduqué et privilégié, ce qui invalide en soit l’idée d’une neutralité. On sait bien qu’il est impossible de se défaire de tout ce qui nous forme en tant que personne, alors il est irréaliste de penser que ce serait une solution faisable, encore moins viable. Notre société n’est pas prête à s’accommoder à toute une nouvelle panoplie de règles et de principes qui élimineraient le principe de dominés versus dominants ou bien encore de se débarrasser de notre culture capitaliste et très égocentrique. Ce n’est pas pour rien qu’autant de guerres et de problèmes ont éclatés pour des points de vue divergents dans notre passé, chose qui risque de se reproduire encore et encore à cause de notre égoïsme.
Ensuite, le problème de la reconnaissance et de l’universalisme se retrouve plus précisément dans la différence de pensée entre les peuples. Si on reprend encore le peuple occidental et le peuple autochtones, chacun aura tendance à dire que la façon de penser de l’autre n’est pas la bonne, pourtant, il ne s’agit que d’une question d’apriori et de points de vue. De penser spirituellement ou rationnellement n’est pas intrinsèquement mauvais, mais ce sont deux manières de voir les choses qui ne concordent pas nécessairement. C’est pourquoi voir l’universalisme comme solution est utopique, parce qu’il s’agit d’une belle théorie mais peu réalisable réalistiquement. C’est en soi, un apriori, de pouvoir penser à une unification totale et sans problème d’une société avec des communautés très divisées, et parfois avec raison. C’est le cas des Autochtones qui ont été rationnalisés et assimilés depuis des siècles, vus comme des objets puis finalement traités comme tels. Je ne crois pas qu’ils accepteraient comme cela de se débarrasser de tous les maux causés par le colonialisme, sans même considérer le fait qu’il serait probablement impossible d’arriver à des consensus universels.
Finalement, la source du problème de la reconnaissance est notre incapacité à entrer en relation avec les Autochtones. De là, on devrait se demander pour qui sommes nous réellement entrain d’essayer de réparer nos torts? Est-ce réellement pour ce peuple que nous avons persécuté, ou bien pour se laver les mains et se blanchir la conscience? Non seulement, les blancs n’ont pas seulement refusé d’entrer en relation à l’origine, ils ont choisi la violence et l’assimilation. Il me semble tout à fait comprenable que par nos points de vue différents et notre histoire que cette relation soit malheureusement impossible. Un simple pardon ne peut effacer tout un passé, et ce n’est certainement pas un principe plus qu’utopique comme l’universalisme qui le fera. C’est pourquoi je pense qu’il est insensé de s’attendre à une réparation et une acceptation de nos excuses dans l’immédiat. Les évènements sont encore récents, même que certains sont encore traités de façon inconcevable, il faut apprendre à offrir un monde meilleur sans rien attendre en retour. C’est comme si on percevait encore ce peuple d’un point de vue d’objectivation, en les réduisant à un simple objet à cocher sur une liste de choses morales à faire. Il s’agit d’humains qui ont traversé des horreurs inimaginables, alors pourquoi s’acharner à vouloir se faire pardonner?
Bref, l’universalisme est à mes yeux totalement une idée blanche et utopique, il s’agit d’un apriori en soi. Le fait d’assumer que les Autochtones doivent nous pardonner nous empêchera toujours de les comprendre et d’entrer en relation avec eux. Ce n’est pas à nous de décider quand et comment cela sera fait, car ce serait d’imposer notre façon de faire une fois de plus à un peuple qui en a déjà vécu assez.