«Quand la tyrannie devient loi, la rébellion devient un devoir»

-Simon Bolivar, libérateur du Venezuela

Le peuple vénézuélien exprime son mécontentement non seulement à travers des manifestations urbaines, mais aussi à travers l’art, essentiellement la musique…

Le hip-hop, en tant que mouvement, est né au Venezuela au milieu des années 1990, vingt ans après son apparition aux États-Unis. Le retard notable du pays dans l’assimilation de cette culture est frappant, puisqu’il y a eu un contact direct avec les manifestations de cette expression artistique. En effet, même avant l’arrivée d’Hugo Chávez au pouvoir, il existait déjà de problèmes d’iniquité sociale au Venezuela, alors il existait déjà une résistance sociale contre l’Élite politique de l’époque, on pourrait dire que le mouvement du hip-hop vénézuélien n’est pas récent.

Avec l’arrivée de Chávez au pouvoir, il y a quelques problèmes dans la société qui vont se régler, mais seulement de façon temporaire, et plutôt à cause du prix élevé du pétrole pendant cette époque. Malheureusement, la dépendance du pétrole dans l’économie vénézuélienne, a remis le pays dans une crise, et la morte de Chavez et l’arrivée de Nicolas Maduro au pouvoir a empiré les choses. Le peuple à commencé des fortes manifestation en 2014, et les vénézuéliens ont été réprimés. Les rues sont gelées temporairement jusqu’à 2017 où la répression a été plus violente et brutale avec plus de 150 morts.

En 2018, Venezuela a eu des élections présidentielles, mais avec une transparence politique digne de pays tel que le Cuba et la Corée du Nord, avec quasiment aucun parti politique d’opposition, sauf la dissidence chaviste et opposition fait du plastique (Henri Falcon), les élections ont d’abord, été illégitimes, avec un conseil électoral biaisé en faveur de la dictature. Avec une élection illégale, Maduro n’est plus le président légitime du Venezuela, alors en 2019, le peuple vénézuélien n’est pas content avec la crise économique et la situation sociale du pays, le peuple vénézuélien est sorti à la rue pour se manifester, est il a été réprimé de manière assez brutale.

La dictature réprime les manifestants

L’opposition vénézuélienne et Maduro en train de dialoguer

Après les manifestations de 2019, l’opposition vénézuélienne a trahi les vénézuéliens, en acceptant de dialoguer avec la dictature, alors le mécontentement populaire n’est plus seulement contre Maduro mais aussi contre affaiblissement de l’opposition, ceci est apercevable dans la musique, surtout dans le hip-hop vénézuélien, un moyen de proteste contre l’oppression. La dictature sont les oppresseurs, et les vénézuéliens sont les opprimés.

Il existe une chanson de hip-hop vénézuélien qui exprime le sentiment de haine populaire, la lutte politique et la résistance contre l’oppression.

La chanson s’appelle #DaLoMejorDeTi, chanson crée par les rappeurs vénézuéliens Mcklopedia et Akapellah, le nom de la chanson traduit en français, signifie « donne le meilleur de toi », un message au peuple vénézuélien de ne pas lâcher la lutte, les unifier, oublier le culte de figures publiques d’opposition qui n’ont fait que se partager le gâteau avec la dictature.

Voici le lien de la chanson sur YouTube: https://youtu.be/A0kYSHhHjV0

Refrain de la chanson en espagnol:

Sólo debes dar lo mejor de ti,

Nada va a cambiar si no das lo mejor de ti

Traficaron nuestra sangre y nuestros sueños

Por eso jamás podrán volver a dormir

Pero tú sólo debes dar lo mejor de ti

(Nada va a cambiar si no das lo mejor de ti)

Negociaron nuestra voluntad fingiendo que eran buenos,

Por eso jamás podrán dormir

Por eso jamás podrán dormir

Sólo debes dar lo mejor de ti,

Nada va a cambiar si no das lo mejor de ti

(Nada va a cambiar si no das lo mejor de ti)

Traduction en français:

Tu n’as qu’à donner le meilleur de toi

Rien ne changera si tu ne fais pas de ton mieux

Ils ont trafiqué notre sang et nos rêves

C’est pourquoi ils ne vont jamais dormir

Mais tu dois juste faire de ton mieux

(Rien ne changera si tu ne fait pas de ton mieux)

Ils ont échanger notre volonté en prétendant qu’ils étaient bons,

C’est pourquoi ils ne peuvent jamais dormir

C’est pourquoi ils ne peuvent jamais dormir

Tu n’as qu’à donner le meilleur de toi

Rien ne changera si tu ne fais pas de ton mieux

(Rien ne changera si tu ne fait pas de ton mieux)

Bien que le refrain ne compte pas la totalité de la chanson, il nous est suffisant pour comprendre le message de lutte politique de la chanson, et quelques extraits tels que celui à la minute 1:44 du vidéoclip : « Tú y yo somos mucho más que algún puto partido. Somos la identidad de un pueblo que está desunido » (Toi et moi, on est plus qu’un maudit parti politique. On est l’identité d’un peuple que se trouve désuni) verse qui laisse entendre un mécontentement envers le système politique vénézuélien et la division du peuple qui renforce la dictature. De la même façon, à la minute 2:33 :  » Qué derecha ni qué izquierda? Ya basta de esa mierda! » (Que la droite, que la gauche ? Arrêt de cette merde!) on aperçoit que le peuple est fatigué de politiciens, au point que les vénézuéliens ne croient même pas à l’opposition.

La dictature est toujours vivante au Venezuela, même si rien n’a changé, les vénézuéliens ont montré au monde leur souffrance, on a laissé voir notre mécontentement, notre sentiment de répulsion envers les politiciens et on a manifesté nos rêves de libertés. Il ne faut pas dialoguer avec la dictature, les dictatures ne tombent pas avec des dialogues, et surtout une dictature armée, on doit continuer à lutter pour nos droits et notre liberté, montrer cette chanson du hip-hop et un moyen d’informer l’art vénézuélien qui s’exprime, et la résistance politique qui est présente au Venezuela. Est-ce qu’il y a l’espoir pour le Venezuela? Le futur le dira, mais moi, entant que vénézuélien, je continuerai à dénoncer la dictature de mon pays.

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