Le hip-hop constitue une représentation pour la lutte pour la justice et l’égalité
Résistance politique  impasses sociales
Malcolm X assassiné en 1965, Martin Luther King assassiné en 1968
Droits – principes – idéologies (marxisme, libéralisme, communautarisme)
Le Bronx des années 1970 : il n’y a plus de tissu social ou de communauté  de là nait le hip-hop (une forme d’art)
Exprimer les tensions, conflits, contradictions à travers la subjectivité (expériences vécues)

1. La femme n’est pas encore représentée à sa juste valeur dans le rap québécois. Elle est souvent réduite à un simple objet de consommation. Il est clair que le hip-hop a de nombreuses influences misogynes.
Pour des mots comme « bitch », le contexte joue un important rôle. Certaines rappeuses utilisent ce terme de manière méliorative, pour se le réapproprier. « Limiter le rap et la culture hip-hop à « bitch » et à son côté commercialisé, misogyne, c’est très réducteur pour les filles qui font du rap, qui ont à se démener dans un milieu d’hommes et parfois machiste. On réduit l’apport que ces femmes ont à la culture hip-hop. »
Il ne faut pas poser le blâme du sexisme sur toute une communauté, sur un genre complet de musique. Chacun détient un rôle. Il faut aussi être soi-même critique de ce qu’on consomme, comme les chansons et vidéos de hip-hop dans notre cas.
L’industrie de la musique reste un milieu très masculin. Les femmes devraient être encouragées à parler de féminisme et de leurs expériences.

2. « Culture issue des ghettos noirs américains comme le Bronx, dans les années septante, puis des quartiers déshérités du monde, le rap se revendique comme une incarnation de la révolte des opprimé·e·s contre un système qui casse et exclut. Le rap n’a jamais eu bonne presse et serait même la musique la plus misogyne du marché ! Symboliquement ethno-racialisé, masculinisé et théâtre des fantasmes populaires, il se heurte encore souvent à des stéréotypes de genre où les filles sont souvent stigmatisées, ostracisées et pointées du doigt. » Pour performer la masculinité, les rappeurs parlent d’argent et de femmes dans leurs chansons. De l’autre côté, des rappeuses se battent pour la cause des femmes. Dans les années 80, elles le faisaient en s’habillant en « garçon manqué » et en utilisant les mêmes termes désobligeants que les hommes utilisaient. Elles parlent elles aussi de leurs activités sexuelles. Ensuite, elles se présenteront plutôt en tenue sexy et contribueront à leur propre hypersexualisation. Elles sont d’avis que, si elles le font eux-mêmes, personne d’autre ne pourra le faire à leur place. Ceci fait place à un réel combat féministe, amplifié par des mouvements comme le « Me too ».

3. Les accusations de misogynie spécifiques au hip-hop ne sont pas toujours méritées. Bien que le hip-hop puisse sembler plus ouvertement sexiste que les autres genres musicaux, tous les genres comportent leur lot de problèmes. « Il serait regrettable de réduire le hip-hop à ces représentations négatives. » Dans les vidéoclips de rap, les femmes sont souvent comparées à des voitures ou à des accessoires. C’est cette représentation qui reste ancrée dans nos mémoires.
Les femmes ont toujours été présentes dans cette culture. Par contre, elles sont beaucoup moins populaires et leur apport est moins reconnu. Les femmes aiment le hip-hop quand même parce que le message des chansons surpasse souvent cette conception négative de la femme. La misogynie dans les textes de rap dépasse aussi souvent l’artiste et s’intègre dans la culture du patriarcat, dans la culture du viol et dans la domination des femmes dans la société. Ces textes sont le reflet de notre société et de ce qu’elle enseigne.

4. Les premières icônes du rap et du hip-hop ont dû se battre pour être reconnus pour leur art. Même pour les hommes, c’était difficile à cause des antécédants racistes aux États-Unis. « Alors que le hip-hop s’imposait dans la culture dominante dans les années 1980, les femmes se battaient plus durement pour être reconnues dans une industrie dominée par les hommes, mais elles ont forgé avec force une nouvelle culture au sein de la musique. » Les femmes ne recevaient pas le même respect sur la scène ou à la radio que leurs pairs. Beaucoup de chansons de leurs homologues masculins comportaient des termes désobligeants à l’égard des femmes. Par contre, des rappeuses comme Queen Latifah ont su faire leur place. Celle-ci s’est joint au groupe Love et a écrit des chansons « chargées de beaucoup de féminité ». Dans les années 90, Missy Elliot, Salt-N-Peppa et Lil Kim ont vendu respectivement plus d’un million de disques. Le hip-hop a continué à grandir en popularité et, peu à peu, les femmes ont continué de percer. Maintenant, les grands noms féminins du hip-hop sont Nicki Minaj et Cardi B, la première étant une des artistes féminines les plus vendues, et la deuxième étant la seule femme à avoir gagner un Grammy pour le meilleur album de rap.

5. En 2017, une recherche américaine a révélé que, « sur les 30 artistes les plus écoutés la première semaine de novembre 2017, 11 sont issus de la sphère hip-hop. Mais aucune femme parmi eux. La seule artiste hip-hop en solo dans le top 50 arrive en 33ème position. C’est évidemment Cardi B qui, une fois n’est pas coutume, se plaçait comme l’indétrônable exemple qui confirme la règle. » En fait, les femmes seraient plutôt représentées dans le hip-hop indie et underground.






Médiagraphie

1. Blais-Poulin, C.-É. (28 novembre 2017). Le rap est-il encore misogyne? La Presse. https://www.lapresse.ca/arts/musique/201711/28/01-5145173-le-rap-est-il-encore-misogyne.php
2. Lepinois, Celine (1 octobre 2019). Rappeuses engagées envers la cause féminine. Pointculture. https://www.pointculture.be/magazine/articles/focus/rappeuses-engagees-envers-la-cause-feminine/#
3. S. A. (27 avril 2022). Le hip-hop et les femmes : une relation difficile? En marche. https://www.enmarche.be/culture/musique/le-hip-hop-et-les-femmes-une-relation-difficile.htm
4. S. A. (6 décembre 2021). Les femmes du hip-hop, une force absolue. Farenheit Magazine. https://fahrenheitmagazine.com/fr/art/musique/les-femmes-hip-hop-une-force-absolue
5. S. A. (6 février 2018). Les femmes, le véritable défi du hip-hop. Interlude. https://intrld.com/quelle-place-pour-les-femmes-dans-le-hip-hop-en-2018/
6. S. A. (2020). Wap. Genius. https://genius.com/20527212?
7. S. A. (2002). Work it. Genius. https://genius.com/Missy-elliott-work-it-lyrics

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