Distinction entre le public et le privé

Selon moi, oui il existe une distinction entre le public et le privé, mais plus souvent qu’autrement, il ne vient pas sans l’autre. J’aimerais expliquer mon raisonnement à l’aide d’un fort exemple. Prenons l’exemple de l’événement atroce ayant causé la mort de George Floyd. Cette conversation, cet acte de haine, ce geste inhumain, qui a physiquement concerné 2 personnes (George Floyd et le policier) est vite devenu un acte ayant une capacité publique où des millions de personnes ont pris action. Je vais maintenant m’attarder au terme « prendre action ».

Je crois qu’il va de soi d’introduire la notion de résistance politique si je veux définir ce qu’est de « prendre action ». Il s’agit principalement de s’opposer, de protester et de revendiquer des injustices qui nous touchent physiquement ou mentalement. Il y a évidemment plusieurs façons de résister, mais plus récemment, les manifestations et la Rap sont favorisés. Ces 2 exemples de résistance sont pacifiques (la plupart du temps) et par dessus tout, rassembleurs. Sans surprise, il existe également des manifestations violentes. Bien qu’il ne s’agit pas nécessairement d’un exemple à suivre, ce genre de manifestation représente souvent la colère et le désespoir des individus touchés par ces injustices et pour qui, les manifestations pacifiques n’ont rien changé. Je dois tout de même souligner que certains individus prennent tout simplement plaisir à sabotage des lieux sans réellement le faire pour une cause, c’est alors, selon moi, qu’une certaine forme d’apathie politique s’installe.

Je m’explique, quand nous avons le sentiment d’avoir tout essayé et de ne voir aucun changement, c’est ainsi que nous sommes susceptibles à développer l’apathie politique. Un lâcher prise involontaire, mais inévitable face à quelque chose qui est décidément plus fort et plus grand que nous. Prenons l’exemple du mouvement Black Lives Matter. Suite à la mort morbide de George Floyd, Breonna Taylor et plusieurs individus partis trop tôt, de nombreuses manifestions ont eu lieu à travers le monde pour dénoncer la brutalité policières envers les Noirs, principalement aux États-Unis. Cependant, dans les semaines qui ont suivies, d’autres meurtres ayant comme victimes des individus noirs ont été commis. Les tensions se sont donc intensifiées, la violence était de plus en plus présente et il en vient qu’on oublie le « pourquoi » on se bat et on fait tout simplement se battre. Il y a alors une certaine mort émotionnelle puisqu’il ne s’agit plus de revendiquer des droits, mais bien, de se venger. En d’autres mots, c’est l’envie seule, d’infliger de la douleur à ceux qui ont causé cette douleur. D’un autre point de vue, toujours apathique, certains peuvent se poser la question suivante: à quoi sert continuer de revendiquer la situation des Noirs, si « on sait » que rien ne va changer étant donné que la situation ne touche qu’un certain public? Par un « certain public », je veux dire que seul les Noirs sont réellement affectés par cette situation. Bien évidemment, beaucoup de Blancs sont affecté par la situation (il s’agit d’humanité), mais il en reste que le privilège blanc est toujours omniprésent… Certains peuvent aussi se poser la question suivante: à quoi sert de s’opposer et de revendiquer des droits devant un président (je parle ici de Donald Trump) si puissant et si fermé?

Cette réflexion apporte un nouveau questionnement qui fera outil de question pour ma rédaction: comment agir lorsque la répression est trop violente?

L’art peut-il aider? Certes, et nous verrons de quelle manière.

Le RAP

J’aimerais débuter cette réflexion avec une citation tirée du documentaire « street rap » (documentaire proposé dans les leçons): « si tu n’as pas de vécu, pourquoi je t’écouterais », a affirmé Carlos. Selon moi, le vécu est en fait, l’essence du Hip Hop. Sans vécu, tu n’as rien de pertinent à dire… Le vécu des rappeurs vient avec des sentiments, des émotions, des expériences, de la souffrance, de leçons et la liste est longue. En d’autres mots, le vécu donne naissance aux paroles des chansons. Des paroles qui peuvent parfois être bien plus fortes que des actions. C’est le cas dans l’extrait du film Straight Outta Compton, où à un concert, le groupe NWA décide de performer « Fuck The Police » alors qu’on leur avait interdit. Les policiers sont présents au concert et sentent donc le besoin d’à leur tour, de revendiquer leur pouvoir, mais ils ne savent pas le faire sans utiliser la violence (contrairement à NWA). À la fin de vidéo, on attend des coups de fusils pointant les membres de NWA. On sous-entend que la police est derrière cette action.

Finalement, j’aimerais partager la chanson « APESHIT » de Jay-Z et Beyoncé. Les paroles sont pertinentes et j’en profite pour souligner un passage dans le verse de Jay-Z: « Tell the Grammy’s fuck that 0 for 8 shit, Have you ever seen a crowd goin’ apeshit? » En quelques mots, Jay-Z démontre son mécontentement face à ces 8 nominations au 2018 Grammy Award, mais zéro trophée. On se demande alors si l’art du RAP est réellement pris au sérieux ou encore, vu avec dignité par le Recording Academy voting members. On pourrait aussi investiguer la diversité du Recording Academy voting members.

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