Depuis bien des années, il se trouve une petite tension entre les communautés des Premières Nations et nous, les québécois t le reste du Canada. Il est vrai de dire que cette querelle vient probablement de nos différences et de nos modes de vie opposées. Par exemple, il y a un petit détail assez important que les gens semblent oublier lorsqu’ils pensent aux Premières Nations. Tout d’abord, ils sont nos ancêtres, et pour moi, il est inévitable de leur devoir respect. Par contre, John Dewey, psychologue et philosophe américain, amène un point encore plus intéressant. « Nous ne sommes rien d’autre que nos rapports sociaux avec les autres », ajoute Coulthard en parlant de notre relation avec les Autochtones. Toutes raisons sont là pour dire qu’il n’y a aucune place à la dénigrer et exclure une communauté de notre pays.
Pour rajouter à ce que Coulthard à écrit, il ajoute même qu’en entrant simplement en relation avec les autres – les Premières Nations pour notre part – inévitablement, nous en serions transformés. Je suis complètement en accord avec son idée, car je l’ai vécu et je peux vous dire qu’une seule discussion avec un d’eux peut changer notre vision à cent pour cent. Seules les personnes fermées d’esprit ne se verront pas transformées, puisqu’elles n’acceptent pas de nouvelle relation et ne désirent autant guerre une paix intérieure qu’extérieure.
En se comparant à eux, on peut facilement voir une ressemblance importante entre les deux communautés. Nous avons tous les deux, une forte valeur familiale que nous ne laisserions pour rien au monde. Pour eux, une chose aussi importante que la famille est la Nature, Mère Nature même. Elle est leur inspiration numéro un et tellement elle est forte, ils sont capables de ressentir les anciennes âmes de leurs ancêtres nomades au travers la nature; le vent.
John Dewey adore dire que nous sommes tous des humains liés. Il explique que pour certaines personnes, leur ressource principale est l’argent ou l’éducation et que pour d’autres, c’est la forêt, les paysages et les rivières. En regardant ceci, on peut voir que le lien d’humanité ne change pas et que malgré les différences flagrantes, les ressemblances sont plus fortes pour refléter le lien que nous avons tous ensemble. Il ajoute que pour déterminer ce qu’est un individu, il fallait d’abord se questionner sur les différences, bien évidemment, et sur les connexions antérieures. Puis, on remarque donc un lien plus profond que deux unités isolées.
Selon moi, il est étrange de voir notre communauté dénigrer celle des premières nations, car si les rôles étaient inversés, nous ferions pareil. Ils se sont battus et se battre encore chaque jour pour défendre et sauver leurs valeurs, leur culture, leur langue, leurs connaissances… tout ce qu’ils demandent est de garder leur mode de vie et qu’on le respecte. Si les rôles étaient inversés, nous ferions pareil. Alors pourquoi autant essayer de les assimiler à notre culture si nous sommes reliés d’une manière différence… humaine. Pourquoi les forcer, les mal mener, les sous-estimer si nous nous battrions pour la même chose qu’eux.
Il y a une règle d’or d’éthique dont le principe fondamental est « ne pas faire aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ». Un peu vieille et redondante, mais toujours aussi vraie et réaliste.
Edith Alary