Premièrement, qui sont les autochtones du Canada? Les autochtones du Canada sont ceux qui sont considérés comme les descendants des premiers habitants du territoire canadien. Ils forment 3 groupes, les premières nations (aussi appelés Amérindiens), les Inuits et les métis (descendants d’une union entre un Amérindien et un Européen). D’après un recensement de 2011, il y a environ 1,4 millions d’Autochtones au Canada, ce qui forme 4,3 % de la population totale du pays. Parmi eux, 64% sont des Amérindiens, 30% de métis et 4% d’Inuits.
L’histoire: Les premiers humains seraient arrivés au Canada il y a environ 30 000 ans en traversant le détroit de Béring, puis l’Alaska. Les premiers Européens sont, quant à eux, arrivés sur le territoire en 1508 lors des expéditions françaises de pêche à Terre-Neuve. En 1534, l’explorateur français Jacques Cartier rencontre des Micmacs (une des tribus amérindiennes du Québec) à Gaspé, descend le fleuve Saint-Laurent, nomme le nouveau territoire Canada (qui vient de l’iroquois kanata qui signifie village) et y rencontre des iroquoiens. Le territoire est alors revendiqué pour le roi de France. Les premiers contacts sont plutôt pacifiques et amicaux. Les premiers échanges commerciaux sont mis en place. En 1600, Tadoussac est fondé. C’est le premier comptoir de traite au Québec. La traite des fourrures avec les amérindiens commence alors. La traite des fourrures sera l’économie la plus importante de la Nouvelle-France. La colonisation française du Canada débute officiellement en 1608 par la fondation de la ville de Québec par Samuel de Champlain. Beaucoup de missionnaires vinrent alors dans le but d’évangéliser tous les Amérindiens du territoire. Montréal fut d’ailleurs fondée en 1642 dans ce but.
Après la fondation de Québec en 1608 et à cause de la traite des fourrures, il y a eu beaucoup de guerres entre différentes factions. Certaines tribus amérindiennes, notamment les Hurons et les Algonquins, sont alliées aux Français alors que, par exemple, les Iroquois sont alliés aux Anglais. Cela durera jusqu’à la Grande paix de Montréal en 1701. La paix instaurée par ce traité durera jusqu’à la conquête anglaise de 1760.
Après la conquête anglaise, l’assimilation des Autochtones à la « culture canadienne » fut fortement encouragée. En 1763, un officier et un administrateur colonial anglais du nom de Jeffery Amherst aurait donné des couvertures infectées par la variole pour les décimer. Un rue qui portait son nom à Montréal fut changer en 2019 et reçu le nom d’Atateken, un nom d’origine Mohawk. En 1820, des pensionnats autochtones, en partenariat avec l’Église catholique et Anglicane, sont mis en place un peu partout au Canada (il y en a eu 6 au Québec). Ils avaient pour but de forcer la scolarisation, évangélisation et l’assimilation des enfants autochtones en les séparant de leur famille plusieurs mois par an. Le dernier pensionnat a fermé en 1996.
Quant à l’instauration de la loi sur les Indiens, elle date de 1876. Cette loi définit qui est « Indien » et leur donne certains droits, mais aussi formule des incapacités et des restrictions. Le but de cette loi était clairement de les assimiler, en les encourageant notamment à quitter leurs cultures traditionnelles pour intégrer la société canadienne. La gestion des terres a été données au surintendant des affaires indiennes. La loi a subi beaucoup de modification au fil du temps, mais est toujours en vigueur aujourd’hui.
Finalement, entre 1960 et 1980, il y a eu une rafle (appelé en anglais « Sixties Coop ») où plus de 20 000 enfants autochtones furent enlevés à leur famille et placés dans une famille blanche ailleurs au Canada, et parfois même aux États-Unis ou en Europe.
C’est finalement seulement lors de l’adoption de la loi constitutionnelle de 1982, que l’article 35 prévoit une protection constitutionnelle pour les Autochtones et protège certains de leurs droits ancestraux.
Réconciliations avec les peuples autochtones: Depuis les années 2000, le gouvernement Canadien tente de se réconcilier avec tous les différents peuples autochtones du territoire et reconnait les torts qu’il leur a causé pendant l’histoire. En 1993, l’évêque Michael Peers, primat (supérieur) de l’église anglicane du Canada s’excuse auprès des Amérindiens au nom de son église au sujet des pensionnats autochtones. En 2008, c’est le Premier ministre Stephen Harper qui s’excuse officiellement au nom de tous les Canadiens pour les pensionnats. En 2015, c’est au tour de Justin Trudeau de demander solennellement pardon, mais au nom de l’État fédéral. En 2017, il demande même au Pape François de présenter des excuses officielles de l’Église catholique aux victimes des pensionnats autochtones canadiens. Aussi, en 2008, la commission de vérité et de réconciliation du Canada a été créée dans le cadre de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens (recours collectif créer en 2007) pour contribuer à la vérité, à la guérison et à la réconciliation avec les autochtones. Il y a même une militante pour les droits des Amérindiens qui a réussi à obtenir 5 milliards $ de dédommagement de la part du gouvernement. Pour ce qui de la rafle des années 60, en juin 2015, le gouvernement du Manitoba s’en excuse et le Saskatchewan le suivra après. De plus, en octobre 2017, le gouvernement fédéral annonce vouloir verser 800 millions aux victimes de la rafle des années 60 en dédommagement. Finalement, le gouvernement a suivi les conseils du rapport final (rendu en 2015) de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada et a décidé de modifier les manuels scolaires afin d’ajouter plus contenu sur les peuples autochtones et de remplacer le terme Amérindien pour Première Nation et Autochtones.
La condition des autochtones aujourd’hui au Canada : La condition des autochtones aujourd’hui est très médiocre. Le taux de chômage chez les Autochtones est le double du national et plus de la moitié ont un revenu inférieur ou égal au seuil de pauvreté. En prison, il représente 17% de la population carcérale alors qu’ils ne représentent que 2,7 % de la population du pays. 25 à 50 % des jeunes filles autochtones sont victime abus sexuels alors que c’est plutôt 20 à 25% chez la population général. Les femmes autochtones ont aussi 12 fois plus de risque d’être victimes de violence que les femmes non autochtones. De plus, ils ont un taux de suicide parmi les plus élevés au monde et 3 fois plus élevés que chez la population canadienne générale. Finalement, environ 400 communautés ont déjà eu (ou ont encore) des problèmes avec l’eau potable. Sans compter qu’ils sont encore beaucoup victimes de racisme, de discrimination et de préjugés.
Conclusion : Les colons européens pensaient que les autochtones étaient « primitifs » et même « sauvages », donc qu’ils faillaient absolument les « civiliser ». Cela a mené à un véritable génocide culturel. Les Européens sont venus, se sont installés et ont pris leur place. Ils ont cherché à remplacer leur culture par la leur, qu’ils pensaient « meilleure », bien sûr, sans leur demander leur avis ou leur laisser le choix. Aujourd’hui, ils sont encore beaucoup victime d’oppression, malgré un début de changement de mentalité et la reconnaissance qui leur a été donnée. Je trouve que c’est une terrible et tragique partie de notre histoire, qui a bien besoin de réconciliation, de reconnaissance, de réparation et de pardon.
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Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Nouvelle-France
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Cartier
https://fr.wikipedia.org/wiki/Autochtones_du_Canada
https://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8res_Nations
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_paix_de_Montr%C3%A9al
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerres_franco-iroquoises
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pensionnat_autochtone_au_Canada
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_sur_les_Indiens
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rafle_des_ann%C3%A9es_60
https://fr.wikipedia.org/wiki/Variole#Agent_de_guerre_biologique
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeffery_Amherst
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Atateken
https://fr.wikipedia.org/wiki/Article_35_de_la_Loi_constitutionnelle_de_1982