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Éthique et Politique : La Sorcière

Titre : La Sorcière moderne

Résumé: Notre premier sujet de réflexion comprend un processus d’enquête à propos de la figure de la sorcière; sa diabolisation pendant l’inquisition, ses liens avec le concept de souveraineté des états modernes, le féminisme aujourd’hui et l’incontournable problème philosophique de la représentation par quoi réalité et imagination peuvent se confondre. Colette Arnould, Armelle le Bras-Choppard, Silvia Federici ainsi que Mona Chollet seront nos guides.

chercher le vrai visage de la «sorcière»

l’influence de la sorcellerie amène beaucoup à y croire

femme fatale

8 cas de sorcellerie

  1. Ursula Kemp: Accusée d’avoir prononcé des malédictions contre plusieurs familles de son entourage (dont on associe la mort d’un nouveau-né, mort d’une chute peu après une altercation entre la prétendue sorcière et la mère de l’enfant). Elle fut pendue avec un autre condamnée en 1582 et, en 1921, un homme de la région trouve deux squelettes et serait persuadé d’avoir retrouvé les dépouilles des deux sorcières. Il démarre alors un commerce florissant en faisant payer ses voisins pour voir les restes des deux malheureuses mais, en 1932, un incendie inconnu ravage sa maison, dont on penserait, tel une légende, qu’Ursula désapprouvait la fonction commerciale qu’on faisait de sa dépouille et mis feu à la maison pour se venger.
  2. Marga Bien: Soupçonnée d’avoir invoqué le malin (diable) pour aider à assassiner son second mari et leur enfants, elle est condamnée à être brûlée vive, après avoir confesser sous la torture, en automne 1603, à Fulda (Allemagne). Son mari, Blasius Bien, protestait contre la Chambre impériale, le tribunal au sommet du pouvoir judiciaire au Saint-Empire romain germanique, en affirmant qu’elle était enceinte, ce qu’elle dû confesser que c’était l’enfant du démon.
  3. Mère Shipton (Ursula Southeil): Suspectée d’être la propre fille du démon, probablement à cause de sa laideur légendaire, Ursula Southeil est considérée comme la plus grande voyante de Grande-Bretagne. Elle aurait prédit la grande Peste de Londres, le grand incendie de Londres, l’exécution de Marie Stuart, Reine d’Écosse, et autres. Elle ne fut pas condamnée et elle mourut naturellement en 1561.
  4. Agnes Sampson: Elle était guérisseuse écossaise du 16ème siècle et une sage-femme. En 1589, la mort de Anne de Danemark, fille du roi de Danemark et de Norvège Frédéric ||, dans de violents orages, dont on supposait l’utilisation de la magie noire dans la catastrophe. En 1590, l’Écosse connut donc une vague d’accusations pour sorcellerie, dont le roi lui-même interrogeait les accusées. Une domestique de Tranent fut forcée, sous la torture, par son employeur, Gillis Duncan, de livrer les noms de supposés complices, dont le nom d’Agnes aurait été mentionné. Femme âgée et respectée, elle fut convoquée au palais de Holyrood devant le roi et un conseil de nobles et, refusant d’avouer, elle fut alors rasée, attachée au mur de sa cellule avec une « bride des sorcières », un instrument en fer avec quatre dents acérées placées dans la bouche, dont deux pressaient contre les joues et deux contre la langue, empêchant tout mouvement de la bouche et toute parole, privé de sommeil et suspendue par une corde passée autour de sa tête. Elle avoua finalement, elle avoua aux 53 chefs d’accusation avoir participé à une cérémonie de magie noire où elle aurait invoqué Satan et aurait demandé de faire éclater une tempête en mer. Elle fut pendue et brûlée en 1590.
  5. Surnommée La Voisin, Catherine était la femme d’un bijoutier parisien du XVIIème siècle et, suite de la faillite de la boutique de son mari, elle commercialisait filtres d’amour et surtout des poisons et lisait dans les lignes de la main. Elle fut suspectée d’être à la tête d’un réseau d’environ 100 empoisonneurs qui sévirent pour le compte de la haute société à la fin du xviie siècle, ce qui la fit mêler à l’« affaire des poisons» (série de scandales impliquant des empoisonnements survenus entre 1679 et 1682) et de participer à des messes noires, en compagnie du prêtre Étienne Guibourg, pour pratiquer des avortements, illégaux et sévèrement punis à l’époque. Jugée avec 36 complices, La Voisin raconta lors des interrogatoires qu’elle avait « brûlé dans le four, ou enterré dans son jardin, les corps de plus de 2 500 enfants nés avant terme », fut condamnée à mort et brûlée vive le 22 février 1680. On peut marquer le fait que l’abbé Guibourg fut seulement condamné à la prison à vie et y mourra en 1686.
  6. Les (ou Les procès des ) sorcières de Salem: Situé à Salem Village (aujourd’hui Danvers, au Massachusetts ), les événements qui ont entraînés une centaines de personnes et l’exécution de quatorze femmes et de six hommes en fit la chasse aux sorcières la plus importante de l’histoire de l’Amérique du Nord. Cela débute durant à l’hiver 1691/1692 quand Betty Parris et Abigail Williams, filles et nièce du révérend puritain Samuel Parris (dont on marquera que, depuis 1691, le village exprimait du mécontentement envers lui, lui qui était payé de moins en moins souvent et, dans ses sermons, évoquera une conspiration contre lui et contre l’Église, inspirée par Satan), s’intéressent aux forces divinatoire, soit le pouvoir de lire dans l’avenir. Par après, elles commencèrent à agir bizarrement, ce que les médecins consultés ne parvinrent pas à identifier le problème, comme il serait le cas chez d’autres filles. Se rendant compte que leur acte allait à l’encontre du christianisme et qu’elles n’osaient pas affirmer s’adonner à la sorcellerie, les deux filles commencèrent par nommer 3 noms de femmes qu’elles accusèrent de les avoir envoûté, dont les femmes en question seront accusées de sorcellerie le 1er mars 1962 et incarcérées. C’est dans l’idée de soigner leurs crises d’«hystérie» que les 2 filles pouvaient continuer d’accuser d’autres personnes, dont tout les accusés sont à l’origine des tensions sociales (la majorité vivait à Salem, la riche ville portuaire, alors que les filles vivaient dans ce village plus rurale, à l’intérieur des terres) et beaucoup par pure vengeance pour les torts que ces gens ont fait à la famille Parris. Le village n’ayant aucune forme légitime de gouvernement, les accusés ne peuvent être jugés et aucun procès n’eut lieu avant la fin mai 1692, lorsque le gouverneur William Phis arrive et institue une Court of Oyer and Terminer. Tous les procès se finissent par la condamnation à mort, sans acquittement prononcé, et dans les 19 accusés, il eut un ministre du culte respecté, un ancien policier qui a refusé d’arrêter davantage de prétendues sorcières, et trois personnes disposant d’une certaine fortune (ce sont alors les 5 hommes tués). Les procès s’achevèrent en octobre 1692, William Phips, maitenant gouverneur royal du Massachussetts, met un terme à la procédure et les accusés sont progressivement mis en liberté. L’affaire a eu un impact si profond qu’elle a contribué à réduire l’influence de la foi puritaine sur le gouvernement de Nouvelle-Angleterre et a indirectement conduit aux principes fondateurs des États-Unis.
  7. Marie Catherine Laveau: Née en 1801 en Louisiane, d’un père d’origine africaine et française et d’une mère noire affranchie , Marie Catherine Laveau est considérée comme la Reine Vaudou de la Nouvelle-Orléans. Elle est connue pour avoir exercé des rites vaudou, ce qui lui permettait de savoir beaucoup d’informations sur ses clients, de la magie noire et de la nécromancie, mais elle ne fut jamais inculpée par les autorités locales. On dit que ses pouvoirs magiques de divinations venait de son réseau d’informateurs qu’elle développa tout en travaillant comme coiffeuse chez ses clients. Elle mourra dans son lit en 1881 et, bien que les origines de ses «pouvoirs» demeurèrent un mystère, son importance dans l’histoire du Vaudouisme en Nouvelle-Orleans inspira de nombreuses œuvres musicaux et artistiques.
  8. Angele de La Barthe: Une toulousaine (soit Française), inculpée et condamnée à mort (au bûcher, à Toulouse) pour sorcellerie par l’Inquisition en 1275 (elle a souvent été citée comme la première personne victime de la chasse aux sorcières). Elle fut accusé par l’inquisiteur Hugues de Beniols pour avoir eu es rapports sexuels avec le malin, engendrant ainsi une progéniture humanoïdo-reptilo-loup qui se nourrissait (apparemment) de nourrissons, donnés par sa mère pendant 2 ans (l’inquisiteur n’a pourtant pas enquêté pour savoir si des bébés auraient vraiment disparu durant 2 années). Elle se serait même vantée d’avoir eu commerce avec le démon, et d’assister régulièrement à des cérémonies du sabbat. Toutefois, les registres toulousains de l’époque ne mentionnait pas son procès et, dans la période où ce produit l’histoire, le commerce avec le démon n’était pas considéré comme un crime. Venant d’une chronique du 15e siècle, cette histoire est alors considérée comme une fiction.

Premier Procès: 29 octobre 1390 (brûlée vive le 19 août 1391)

L’idéologie de la chasse aux sorcières en 3 étapes:

L’aspect du crime de foi, qui se base sur une cultu»re dénonciatrice du paganisme, de l’impiété et de l’hérésie dont font preuve magiciens et sorciers, centrée autour de la bible et d’une hantise du péché originel assigné au genre féminin entier. On observe une féminisation et une démocratisation des accusés (on affirmait que les sorcières puisaient leur énergie maléfique et destructrice du Diable lui-même).

L’évolution de l’imaginaire touchant à la mort et au Mal. Après l’épidémie de Peste Noire, les ébranlements, les guerres et l’incertitude touchant les 15e et 16e siècle, la peur de la mort devient important et, omniprésente, le diable se transforme pour le Mal

Les traités de démonologie et les descriptions des rituels pratiqués lors du sabbat. Opposées à l’eucharistie, beaucoup de gens affirmeront nombres de pratiques horrifiques et pêcheresses exercés dans ces dites  » rituels sataniques  », allant du cannibalisme, le meurtre d’enfants, les orgies à l’accouplement avec le démon, que les textes rattachés à l’imaginaire du mal prendront pour en concrétiser cette idée de la sorcière, fanatique dévouée au mal et au démon, et encourager la peur du Mal et de la sorcière, qui commet une hérésie suprême.

Premières chasses aux sorcières: 2e quart du 15e siècle

Gens ciblées (crime de magie/sorcellerie): femmes (en grande partie pauvres et isolées), vieilles, souvent des personnes marginalisées ou discriminées (prostituées, enfants illégitimes, concubins, étrangers et juifs), même les gens riches (tendues < eux ou à leur enfant, surtout les filles) et les prêtres. En gros, pas mal tout le monde (à certaines exceptions).

Raisons principales: Peur, mythomanie, appât du gain ou désir d’assouvir des haines personnelles.

Autre raison: les inquisiteurs et les délateurs étaient payés au nombre d’inculpés (conséquence: prison remplies et nb d’accusés dépassait le ridicule).

Fin des sévices: Fin du 17e siècle (1680).

Raisons: Les superstitions sur la sorcelleries décroient avec les ans, l’essor de la médecine et la stabilisation de la société estompent la peur des maladies et de la mort et, alors, le besoin d’un bouc-émissaire s’atténue.

Collectes d’info—> articles

Colette Arnould

Intro :

Image de la sorcière (inventé) : chevauche un balai, prépare des concoctions dans ses horribles chaudrons, s’entoure d’animaux maléfiques, laide et vieille

Questionnements : changement entre les périodes.    

Antiquité :

2 magiciennes : Circé et Médée, doublement sœurs mais opposées de la femme. Circé est charme, douceur, séduction, peut connaître la pitié et se fléchir, mais Médée est intensité dramatique de la passion, ne connaît que le désir aveugle et la vengeance animée par la haine dont la déception vient y boire. C’est de par l’image de Médée, être maléfique dont on peut en lier les pratiques, qu’on désigne la sorcière : impardonnable, sadique et vicieuse. Mais, désigner une personne comme «sorcière» ou «magicienne» relevait du sens de la «magie» qui en ressortait pour expliquer l’affirmation.

Le diable

Le diable est une partie intégrante, mais pas totale, du christianisme, glissant deux dogmes fondamentaux : dogme du péché originel et dogme de la rédemption

Le péché originel laisse l’homme libre mais livré à lui-même, dans un monde où ses actes et choix peuvent l’amener à des conséquences, par cette liberté et laisse place à une angoisse métaphysique et religieuse. Il se situe entre le bord du bien et du mal , sources qui peuvent influencer ses choix, et l’homme choisi de s’épargner ou de sombrer et le diable, élément qui cherche à l’attirer et lui offrir la facilité pour ensuite le piéger, requit la vigilance. 

le Moyen-Âge est une époque de découverte et d’émerveillement, où le monde explore de horizons au-delà du connu, se contredit, se laisse dépasser et donne sa place au nouveau. Mais l’émerveillement de l’homme, dans une croyance naïve mais imprégnée en lui, le laisse croire à tout et rien pour rendre sa vie quotidienne en un terrain de merveilles et de miracles. Le diable, dans le haut Moyen-âge, n’est pas un personnage inquiétant, malgré qu’on sache qu’il vit parmi tous, mais plutôt un être de satyre, s’essayant de se racheter (lien à sa nature originelle d’ange? ), de se laisser tromper dans son propre jeu, joue des tours aux plus pécheur et, en général, effraye plus pour inciter au bien afin d’éviter l’Enfer. Mais, à partir du 11e siècle, sous la nouvelle image répandu de ce personnage, le Diable devient de plus en plus le symbole du traître, apparaissant aux hommes sous une allure séductrice, tentatrice et persécutrice, envahissant l’esprit de ceux-ci par ses méfaits et pousse les hommes à se préoccuper grandement du péché et de la mort. En avançant dans le Moyen-Âge, le Diable apparaît sous plusieurs média, par un très grand nombre de population croyante, mais on y change l’image pour passer de «celui qui cherche à rediriger l’homme vers le droit chemin» à «l’être tentateur reflétant tout les maux de la société» dans la dogme dont ont associera à la femme, 

L’hérésie :

le mot hérésie implique tout crime commis contre la foi, toute croyance contraire. Cette idée appliquée par l’Église portait sur l’idée de défendre par tous les moyens sa crédibilité parmi les population, qui pouvait se tourner contre l’Église si, ne serait qu’un petit culte, venait à dénoncer des faits néfastes sur sa communauté.

Le rôle du contexte :

La science était entravé par les pensées médiévales, influencées par la religions et les puissances surnaturelles, et leurs pratiques effraient les populations. Les connaissances essentiellement empiriques (qui ne s’appuient que sur l’expérimentation), le sens de leur procédés ne pouvait qu’être expliqué par une analogie sur les forces surnaturelles, ce qui ne laissait aucune place à une avancée bien définis et n’était pas sans obstacle. La médecine restera très rudimentaire comme la science mais impuissante à comprendre son domaine et se portera sur l’influence des planètes pour chercher une explication. Cette confiance en ce procédés fessait croire à une «action réelle», «matérielle», mais dont la raison d’une récupération ou d’une maladie sera dû à une mauvaise conjonction des astres. L’utilisation d’objet divers «curatifs» et «vertueux» était de mise, usant de la pensée sur l’astrologie et occultiste. De ce fait, l’Église devient méfiant envers la médecine, qui prenait plus d’importance que la religion dans les pratiques curatives, alors que la religion rejettait toutes explication rationnelle de la maladie au profit d’une explication par le mal et le péché. Avant qu’elle deviennent superstition, l’Église se porta dans des idées, quitte à se tourner vers les puissances infernales.

L’attitude des masses :

Autant ce monde était un terrain de curiosité, autant n’importe quel élément surnaturel élevait des méfiances et de suspicion, ce qui entre pour une grande part dans les accusations de sorcellerie issues des masses. Si on ne trouvait pas de cause ou d’explication, c’était alors magique (une mort imprévue=maléfice), et on pouvait établir un rapport de causalité entre un événement dramatique et l’arrivé d’un étranger, comme on pouvait accuser cette personne de ne pas avoir été affecté par l’événement touchant aisément beaucoup de monde. Tout ce qui est:

Inhabituel: organismes communs physiquement anormales ou des organismes inconnus, ainsi que ceux qui grandissent dans des zones précises qui laisse douter (des plantes qui poussent dans un cimetière, chat en forêt, en temps de froid)./Les ombres./L’utilisation de certaines choses: ce qui permet de nouer, les mirroirs, le temps et la constellation sous laquelle un objet était fait./L’apparence d’une personne ou tout autres traits, les différenciant des autres (au-delà de l’apparence singulière appartenant à une classe), assez forts pour établir un rapport entre leur physique et la sorcellerie./Certains mots incompréhensibles ou suspects, certains comportements ou façon employé par une personne./Les gens qui possèdent un quelconque pouvoir (prédiction, guérisseur, anti-procréation)./Certains métiers (autour de la nature ou du sang)./ les voisins qui épient (il peut nuire)./toute activité semblant anormale un jour spécial./les ermites (solidaire, en dehors du monde, des classes, ordres et rangs déterminées)/ les étrangers/ etc.

commençant par des «on dit», les rumeurs courent entre les oreilles et donnent des preuves pour accuser n’importe quoi comme un grand crime, seulement par ces méfiances. holictique

Armelle Le Bras-Choppard

La question des sorcières ne fut pas seulement tenu par l’Église, mais aussi par l’État, qui cherchait à se séparer de la religion. L’État participait à cette chasse aux sorcières pour affirmer la souveraineté de l’État et faire de la femme un sujet obéissant, en réponse au soulèvement grandissant des communautés féminins qui risquerait d’engendrer l’émancipation complète de la femme et sa prise de pouvoir. La seule chose qui pouvait profiter grandement était le mariage, puisque cela mettait à égalité un couple au niveau de l’adultère et du respect mutuel.

Crime de lèse-majesté: Crimes relié aux atteintes au souverain, quel qu’il soit (le peuple, un monarque, un principe fondateur, etc.), et aux signes de sa majesté (objets, décisions, personnes y compris leurs représentants, etc.).

Silvia Federici

Accumulation primitive:

Le concept d’accumulation primitive, par Karl Marx, décrivait la restructuration économique et sociale initiée par la classe dominante européenne (bourgeoisie) contre la crise d’accumulation, affirmant que: 1. le capitalisme n’aurait pas pu se développer sans une concentration préalable de capital et de travail, et que, 2., c’est la séparation entre les travailleurs et les moyens de production et non la frugalité des riches qui est la source de la richesse capitaliste, mais, selon l’auteure, cette accumulation porte sur l’idée du prolétariat salarié masculin et du développement de la production des marchandises. Elle l’examine plutôt sur les changements apportés dans la position sociale des femmes et la production de la force de travail, citant 3 facteurs importants: (1) le développement d’une nouvelle division sexuée du travail assujettissant le travail des femmes et leur fonction reproductive à la reproduction de la force de travail ; (2) la construction d’un nouvel ordre patriarcal, fondé sur l’exclusion des femmes du travail salarié et leur soumission aux hommes ; (3) la mécanisation du corps prolétaire et sa transformation, dans le cas des femmes, en une machine de production de nouveaux travailleurs. Elle intègre les chasses aux sorcières du 16e et 17e siècle comme des éléments importants dans le développement du capitalisme, comme pour la colonisation er l’expropriation de la paysannerie européenne.

Chasse et rationalisation capitaliste de la sexualité:

La chasse aux sorcières marquait le début d’un processus vers du  »sexe propre entre des draps propres » et l’établissement de l’activité sexuelle des femme en un travail, un service pour les hommes, et en procréation, interdisant toutes activités féminines non-productives ou procréatrice, potentiellement démoniaque et antisociales, alors au centre de ce processus. Cette répulsion vint transparaître dans le mythe de la vieille sorcière, avec toutes les éléments qu’on y rattache comme un symbole d’une luxure débridée. On associait sexualité féminine et bestialité dans les procès, on jugeait aussi les animaux qu’on disait s’associer avec les sorcières, idée favorisée par la répugnance liée à la copulation avec un animal qui était un crime, et venait jusqu’à suggérer que les femmes se trouvaient à un croisement entre homme et animal, donc la féminité fut assimilé à l’animalité.

Elle fut aussi le principal moyen d’une restructuration générale de la vie sexuelle en criminalisant toute activité sexuelle qui s’opposerait à la procréation, la transmission de la propriété dans la famille et qui consomme le temps ou l’énergie destinés au travail. les relations entre jeunes personnes et personnes âgées, de classes différentes, la nudité, les pratiques à nu, etc. s’y applique. Toutes rencontres jugées transgressives (réunion de paysans, de rebelles, festivals et danses) étaient considérées par les autorités comme étant potentiellement des sabbats.

Chasse aux sorcières, chasse aux femmes et accumulation du travail:

À l’apogée de la persécution, entre 1550 et 1650, on différenciait l’hérésie de la sorcellerie en considérant la sorcellerie comme un crime féminin, et les accusations de perversion sexuelle ou d’infanticide jouaient un rôle central (avec la quasi-diabolisation des pratiques contraceptives) dans cette idée. Les démonologues assimilaient la femme comme étant plus portées à la sorcellerie en raison de leur « luxure insatiable» mais les écrivains humanistes faisaient plutôt valoir la faiblesse morale et intellectuelle des femmes à l’origine de cette perversion. Donc, la sorcière était accusée pour la destruction de la procréation. Dans les années 1920, l’anthropologue Margaret Murray, dans The Witch-Cult in Western Europe, amena l’hypothèse que l’Inquisition s’était tourné vers les sorcières, après la défaite de l’hérésie, qui seraient des pratiquantes d’anciens cultes de la fertilité, que l’Église considérait comme rites païens, dont le but était de pacifier la naissance et la reproduction.

Une autre hypothèse sur l’importance des crimes reproductifs dans les procès était une conséquence du taux élevé de mortalité infantile, connu des 16e et 17e siècles, dû à l’augmentation de la pauvreté et de la malnutrition. Les sorcières étaient tenu coupable pour la mort de nombreux enfants, mourant sous une variété de maladies à la naissance, mais ce fait reste court et oublie que ces femmes dites sorcières étaient accusées d’empêcher la procréation. L’auteure note que la question du déclin démographique fut important, ce qui aurait pu jouer dans l’idée des chasses aux sorcières, dans le but de criminaliser le contrôle des naissances et une favorisation de l’augmentation de la population.

Silvia donne son hypothèse en supposant que ces chasses furent motivé par un déclin de la population et par la conviction qu’une population nombreuse est la richesse de la nation, d’où l’importance des stratégies pour le contrôle des mouvements de population dans les 16e et 17e siècles. Beaucoup des accusés étaient des sages-femmes, à savoir des dépositaires du savoir et de la reproduction féminine, puisqu’une conspiration portant sur l’idée que ces femmes aidaient les mères à détruire le fruit de leurs entrailles, perdant la confiance de tous, et plusieurs auteurs recommandèrent donc l’exclusion des femmes dans cet art, à moins qu’il n’ait été d’abord établi qu’elle était une «bonne catholique». C’est au début du 17e siècle que les hommes pouvaient effectuer ce travail, positionnant la pratique sous le contrôle de l’État (pour prendre contrôle des femmes sur la reproduction) et excluant la femme de cette branche de travail professionnel, parmi tant d’autres, et montre que la femme se voir refuser le droit de suivre une formation professionnelle.

User de la «mauvaise réputation» qu’on attribuait aux femmes accusées dans les procès était une preuve de culpabilité, mais on y associait aussi les femmes «rebelles», aussi sorcières, ceux qui ne se laissaient pas faire. Prêtes à agir, aussi fortes de tempérament que les hommes, habillées en hommes et dominantes, ce mot décrivait la personnalité féminine (surtout au sein de la paysannerie) développée dans le cours des luttes contre le pouvoir féodal, posant alors un grand défi à l’autorité masculin de l’Église. Les femmes des classes inférieures

Leçon 1

  1. J’imagine une pomme rouge avec certaines parties vertes et des picots, mais le rouge tend à être dominant.
  2. La pomme que je m’imagine est particulièrement rouge.
  3. La pelure est douce mais un peu dur à sa surface, reflète un peu la lumière et la couleur verte tel que mentionnée fond dans la texture rouge.
  4. On est capable de visualiser un objet précis tel qu’on le voit ou l’entend.
  5. Autant on est capable de visualiser un objet, on est aussi capable de modifier cet objet en changeant sa forme, sans pour autant changer la texture ou la nature de la pomme.
  6. Puisque la religion fut ancré parmi les populations et la société depuis longtemps, notre perception des éléments qui sortent de l’ordinaire nous pousses à voir ceux-ci comme étant «surnaturelle» ou «mystérieux». En définissant la sorcière, être se rattachant au Diable, comme une personne ayant des pouvoirs hors-du-commun et pratiquant des actes du domaine de la magie, il n’est pas surprenant que beaucoup de gens prennent mal ces faits. La signification de «magie» en elle-même définit «une pratique pratique fondée sur la croyance en l’existence d’êtres, de pouvoirs et de forces occultes et surnaturelles».
  7. Je peux voir l’intérieur de couleur jaune pâle après ma bouchée. J’entends le son de ma bouchée et un peu la résistance de la surface à mes dents.
  8. On peut visualiser mentalement un élément selon les paroles lues ou entendues ou en voyant cet élément. Mais plusieurs facteurs comme l’influence extérieur ou propre à une communauté, dans une période de temps donnée, peuvent changer la façon dont une personne peut voir une chose et même ce qu’il en pense ( par exemple, une vache serait normalement vue comme un simple ruminent, alors qu’en Inde, la vache est vue comme un animal sacré). La pensée du christianisme engendre, parmi les populations croyantes, une répulsion envers pratiquement toutes choses qui ne suivent pas le sens naturel de la vie tel qu’ils le voient, touchant toutes autres religions employant des pratiques hors du commun ou des individus (inclut les hommes, les animaux, les plantes et autres) doté d’un trait spécial ou exceptionnel (que ce soit génétiquement naturelle ou une difformité) ou un phénomène anormal (mort soudaine ou climat changeant). On insinuait alors la présence de magie, élément du surnaturel, sur toutes choses incompréhensibles.
  9. Gg
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 Après quelques recherches, j’ai trouvé cette image en recherchant «Sabbat». j’ai alors écris «Sabbat wheel» et je suis tombé sur « la roue de l’année»
La roue de l’année défini le cycle annuel des saisons dans la Wicca, un mouvement religieux porté sur l’«Ancienne Religion Païenne», comportant treize lunes et huit fêtes, nommés sabbats. Ce mouvement néopaganisme fut créé au 20e siècle, prônent un culte envers la nature, s’adonnent en grande partie à la magie. Toutefois, en plongeant d’avantage dans les détails, il se retrouve que ce mouvement n’adhère qu’à des pratiques passives et son fondateur, Gerald Gardner, un écrivain ésotériste britannique et une des figures majeurs du néo-paganisme moderne, est dit avoir tant contribuer à populariser la sorcellerie moderne qu’on le considère même comme son  »inventeur » , créant une génération nouvelle de sorcière.

Leçon 2

Associations de sorcières

Sabbat: Le mot apparait en 1446 dans un procès au parlement de Paris. Assemblées nocturnes de sorciers/sorcières, se déroulant dans une clairière, une lande, à un carrefour, de nuit dans un endroit désert, près d’une source ou d’une fontaine, ou en un lieu offrant une particularité topographique (colline, rocher), toujours en contact avec la nature, dans la nuit du jeudi au vendredi, à la veille des fêtes chrétiennes et au débuts des solstices/équinoxes, où se font des banquets, des rituels et toutes autres activités pêcheresses. Ils sont dit comme un rituel d’inversion de la messe. Mais, en réalité, ces sabbats n’étaient que de faux propos faites par l’Église pour suivre le mouvement de superstitions, de peur et d’intolérance religieuse.

Colon: Colon est une petite ville dans le Michigan, entre Detroit et Chicago, qui organise annuellement une convention appelée «Magic Get Together» où plusieurs centaines de magiciens de partout se retrouve pour une semaine de spectacles, de conférences et de tours de magie. Le soir est animé par un grand nombre de magicien, se promenant un peu partout et dans plusieurs lieux, pour répéter leurs tours sur des passants. Elle est l’endroit le plus magique des États-Unis et s’attribue le nom de «Capitale mondiale de la magie»

Wicca: La Wicca est un mouvement religieux porté sur l’«Ancienne Religion Païenne», regroupant des éléments de croyances comme le chamanisme, le druidisme et les mythologies gréco-romaine, slave, celtique et nordique.

Boutiques: Charme et Sortilège: Services, Sigil sur parchemin, sac médecine  »prêt-à-porter », lampion rituel sur mesure, kit rituel personnalisé, bain magique exclusif, huile-sorcières, jarre-sorcière, baume mystique, mélange d’encens, poupée dagyde  »mon souhait », Sachet talismanique, livres divers, cartes de tarots, produits apothicaires, huiles des sorcières, herbes, fleurs & racines, encens rituels maison, bougie & lampions rituels, outils divinatoires & psychiques, fourniture hoodoo voodoo, cristaux& pierres, grimoires & outils d’écriture, encres & plumes, bijoux rituels, bijoux gemmes.

Services: Guidance & Mentorat, Conseil & Assistance privée, consultation et révélation (auprès d’une voyant(e)), séance de tout genre.

Fonctions

Associations: Le sabbat servait à oublier les conditions de vie difficiles, pour manger à satiété, faire la fête, se détacher des contraintes religieuses et, en général, faciliter la vie. La wicca prônent un culte envers la nature et la magie, cherchant à rentrer en harmonie avec l’environnement et permettant de canaliser l’énergie extérieur lors des rites, mais appuient un principe de respect de l’autre ainsi qu’une démarche de partage avec celui-ci. Les rassemblements à Colon, bien que n’ayant pas vraiment de lien avec le sujet de la sorcière, cherche à attirer plus de gens parmi leur communauté, considérant que la popularité des tours magiques est en basse à cause des nouvelles technologies.

Boutiques: elles fournissent à plusieurs personnes une grande sélection de matériaux, permettant la pratique des différents arts spirituels et divinatoires.

Services: Les services offrent de l’aide dans une situation spécifique, une réponse au inquiétude d’une personne et soulager un problème, à l’aide de procédés magiques et surnaturels.

Conséquences

Associations: Sabbat: la mention de ce groupe favorisait l’existence des sorcières parmi la population

Colon: Le village connait son succès

La Wicca: leur présence, comme leur activités, n’est pas connu mais le nombre de pratiquants est immense. Dans les faits, leur philosophie se résume en une phrase: «Fais ce qu’il te plaît tant que cela ne nuit à personne», ce qui explique pourquoi ce mouvement n’est pas connu du public.

Boutique: Son public cible reste toutes personnes pratiquant un art quelconque divinatoire ou spirituel ou qui débute, mais reste un marché peu influent.

Services: Ce marché reste populaire parmi ceux qui croit assez en des énergies extérieures, ce qui compte un grand nombre. Le chiffre d’affaires annuel global des professionnels est, pour ce faire une idée, évalué au début du 21e siècle à près de 3 milliards d’euros pour les quelques 100000 en France.

Leçon 3

Paradoxe: Affirmation surprenante en son fond et/ou en sa forme, qui contredit les idées reçues, l’opinion courante, les préjugés./Antinomie, complexité contradictoire inhérente à la réalité de quelque chose ou, plus rare, de quelqu’un.

Hypothèses:

Leçon 4

dogme: Principe imposé comme une certitude.

Leçon 5

La condamnation morale porte sur la déclaration d’un acte, fait par une ou des personnes, qui contredit la morale d’un groupe/d’une communauté dont ils font parti et qu’ils veulent appliquer. Dans l’extrait, il était question de dénoncer les crimes engendrés par le clergé, crimes qui contredisait les dogmes de l’Église dont il fait lui-même parti. D’autres condamnations morales peuvent s’appliquer quand on accuse, par exemple, un avocat corrompu qui mentira, un professeur qui n’enseigne pas la matière dont il s’applique ou un policier qui n’arrête pas des criminels.

judiciarisation: Propension à privilégier le recours aux tribunaux pour trancher des litiges qui pourraient être réglés par d’autres voies (médiation, accord amiable)/ intervention croissante des juges dans le contrôle de la régularité des actes de certaines autorités (élus, administrateurs, chefs d’entreprise, etc.).

Le passage de la condamnation morale à la judiciarisation des crimes d’hérésies met en considération les gens qui ne correspondront pas aux intérêts de l’État moderne nouveau comme hérétiques plutôt que ceux qui ont des idées contraires à la foi chrétienne.

http://www.philo-cvm.ca/wp-content/uploads/2020/01/Chrono_et_lexique_-1-1.pdf

Aberration : déviation du bon sens

Paganisme :  la religion de ceux qui ne sont ni chrétiens ni juifs

Manichéisme :Religion qui admet l’existence de deux principes divins opposés, le bien et le mal.

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