One Reply to “Poursuite de la réflexion”

  1. Le phénomène des sorcières est complexe et multidimensionnel. Il prend racine dans un désir inavoué et insidieux de contrôler la femme. Les exemples à travers l’histoire sont nombreux. Ceux-ci passant par l’effet disciplinaire de l’Eglise du temps des bûchers, aux contes folkloriques qui témoignent de la seule et unique version de la femme acceptable. La vieille femme infertile qui n’a plus la même force de travail n’a pas sa place dans une société où la beauté et la productivité sont au centre. On retrouve sans cesse cette dualité entre la princesse soumise, victime de sa destiné, une véritable poupée de verre fragile qui ne sert qu’à être admirée et cette femme laide dont personne ne veut, celle qui ose sortir des normes de la société, s’affirmer et crier haut et fort ce qu’elle pense et ressent. On apprend dès notre jeune âge qu’il ne faut surtout pas être cette femme, cette caricature de la sorcière qui témoigne véritablement de cette peur de l’association de Pouvoir et de la Femme.
    L’image de la sorcière serait donc une image de Pouvoir. Ces femmes qui s’émancipent des normes sociales souvent étouffantes. Elles reprennent le pouvoir de leur corps, de leur esprit et de leur spiritualité. Elles véhiculent cette critique d’une société patriarcal capitaliste en adoptant un mode de vie unique. Il est important de préciser que la sorcière moderne a multiples visages et ne se traduit pas par un seul exemple type, mais bien par des milliers de femmes qui disent non à cette image de la poupée vide et sans conviction. On comprend donc que l’image stéréotypée de la sorcière avec son balai et son chat noir n’est plus d’actualité aujourd’hui. Il s’agit plutôt d’un mouvement social revendicateur qui prend vie dans une dénonciation des conditions de la femme. La sorcière est l’une des facettes du mouvement néo-féministe.

Répondre à Guillaume Annuler la réponse

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *