
Comprendre la sorcière
Afin de mieux comprendre d’où provient la sorcière et comment elle a évolué, dans la société, plusieurs sources d’informations devraient être consultées. Pour commencer, certaines œuvres cinématographiques pourraient m’aider à comprendre les différentes visions de la sorcière que possèdent les gens. Par exemple, le film, nommé Häxan-La sorcellerie à travers les âges, pourrait me procurer une perception particulière de la sorcière, parce qu’il a été publié en 1922. Cela me donnerait donc plus d’informations sur une ancienne vision de ce genre de femmes. Ensuite, je pourrais regarder le film, nommé Les Sorcières d’Akelarre, vu qu’il a été partagé en 2020. Ceci me permettrait de voir comment la société moderne interprète des histoires qui mettent de la lumière sur les péripéties des sorcières. En comparant les deux films et en interprétant le portrait des sorcières dessiné, je vais pouvoir constater des similarités et des différences. De plus, je vais avoir l’opportunité de comprendre davantage les stéréotypes qui sont associés à ce personnage connu et si ceux-ci ont évolué.


Résumé d’Häxan:
Le film, nommé Häxan, a été écrit et produit par Benjamin Christensen au début des années 1920. Il a été publié en 1922. Cette œuvre est divisée en plusieurs parties. Le but de celle-ci est d’expliquer le personnage mystérieux de la sorcière. Le long-métrage débute par un peu de théorie historique sur l’origine de la sorcière. Il mentionne que la magie et les mauvais esprits sont présents depuis les premières civilisations, puisqu’ils étaient associés à certaines maladies. Aussi, l’écrivain mentionne un lien direct avec le diable et les sorcières puisque celles-ci seraient fidèles à Satan et ses façons de penser. Elles feraient des rituels avec celui-ci et se promèneraient en balais la nuit. Un détail intéressant est le fait que les sorcières étaient souvent représentées nues lorsqu’elles faisaient des cérémonies avec le diable. Il y a donc un côté sexuel à la chose. Par la suite, le film nous amène dans un chapitre plus imagé qui nous montre la vie des sorcières. Elles sont représentées comme de vieilles femmes laides et faibles. Nous pouvons aussi les voir en train de faire des potions avec des restants d’humains et des animaux vivants qu’elles vont vendre. C’est une atmosphère sale, lugubre et sombre. Par contre, l’œuvre parle des gens qui étaient innocents, mais qui ont été accusés pareil. Par exemple, des scientifiques qui voulaient comprendre le corps humain et ses maladies en faisant une autopsie. Le film rentre plus dans les détails des différentes punitions comme la noyade. Pour continuer, le lien avec la religion catholique et l’église est représenté. Nous pouvons voir que des membres de l’église étaient ceux qui déterminaient si les femmes devaient faire face à un jugement ou non en les torturant. Il est évident que celles-ci n’avaient pas de façon de se sortir de leur destin. Les religieux les accusaient de résister ou elles disaient qu’elles étaient coupable suite à la torture. Finalement, le film finit en mentionnant les maladies mentales et que plusieurs des symptômes d’une sorcière venaient, en fait, de certains troubles.
Interprétation:
Suite à l’écoute de ce film, il est possible de comprendre comment les gens voyaient la sorcière et interprétaient son monde durant une époque ancienne. Pour commencer, il y a clairement une diabolisation de l’être mythique. L’œuvre présente la sorcière sous les pires conditions. De son apparence physique à ses comportements, ces femmes sont vues comme des monstres. L’imaginaire collectif de la société des années 1920 a identifié les sorcières comme un ennemi. Elles sont vieilles et répugnantes, ce qui est le contraire de ce que l’homme désire. Ensuite, il est important de parler de la présence de la religion dans le film. Bien sûr les actions que les sorcières font sont immondes. Elles font des rituels qui comprennent des sacrifices d’humains et d’animaux. Cela est représenté comme un horrible péché qui est pénalisé par l’église. La sorcière est donc associée à être une mauvaise personne qui représente des mauvaises valeurs ainsi que des décisions. Il est aussi pertinent d’analyser une des scènes du film qui associe les recherches scientifiques à un péché. Il y avait un manque de compréhension des études qui se déroulaient et des choses qui sortaient de la norme. Il est évident que tous les comportements qui ne faisaient pas parties des normes étaient identifiés comme dangereux puisque c’était l’inconnu. De plus, certaines représentations des sorcières étaient contradictoires à celle d’une femme dégoûtante. L’œuvre parle brièvement de celles qui étaient jolies. Le seul contexte où elles sont mentionnées est lorsque l’écrivain parle des rituels avec le diable et qu’il fait allusion à un côté sexuel. Il est clairement sous-entendu que les sorcières belles et séduisantes étaient présentes pour faire certaines actions associées à la sexualité. Nous savons que cet être magique est associé au péché, donc la sexualité est aussi une chose négative, selon l’Église, et c’est pour cela que la société a aussi créé une version séduisante de ces femmes dangereuses. Bref, le film de Benjamin Christensen est une interprétation négative et terrifiante de la sorcière. Il est triste de penser qu’une femme indépendante et en contrôle de ses propres décisions est associé à cette représentation. Clairement, la société n’était pas confortable avec l’idée de donner la liberté aux femmes de choisir leur destin et comment elles voulaient finir leur vie. De plus, je trouve que c’est dommage de réussir à rendre des personnes âgées autant répugnantes. Il est beau de voir des femmes vieillir et de pouvoir observer les traces de la vie sur leur visage. Cela représente de la sagesse et du savoir pour moi. Ce qui m’attriste est le fait que la société ne glorifiait pas la vieillesse, mais elle la voyait plutôt comme un signe de faiblesse.
Résumé de Les sorcières d’Akelarre :
Le film a été réalisé par Pablo Agüero, il se situe dans les années 1600 et il a été publié en 2021. Il se concentre sur une chasse aux sorcières qui se déroule au Pays basque. Quelques jeunes femmes se font prendre et elles se font accuser d’avoir fait des rituels diaboliques. Elles sont amenées dans une pièce sombre et sale. Ensuite, elles sont torturées afin qu’elles donnent le plus d’informations possibles qui pourraient les identifier en tant que sorcières. L’œuvre nous plonge dans le processus d’accusation. Elle nous montre les questions compliquées et comment les religieux manipulent les jeunes femmes. Il y a aussi un fort contraste entre le train de vie des religieux et des sorcières. Les hommes vivent dans l’abondance et le confort tandis que les femmes vivent dans la simplicité et la pauvreté. De plus, le film parle de la vision ridicule des hommes de certaines actions faites par des femmes. Par exemple, c’était considéré comme un crime de danser ainsi que de chanter, surtout si la personne était du genre féminin. Ces comportements ouvraient la porte à une multitude d’autres péchés. Par la suite, une des femmes accusées décide de prendre le blâme pour toutes les autres. Elle affirme qu’elle est la seule sorcière et qu’elle a fait un rituel avec Satan. Elle dit qu’elle a fait des potions, qu’elle a danser, qu’elle a empoisonné les autres femmes et qu’elle a fait des actes sexuels avec le diable. À la fin de l’œuvre, les femmes reprennent le contrôle en faisant une cérémonie comme si elles étaient réellement des sorcières afin de faire une révolte. Finalement, elles finissent par sauter d’une falaise et elles se tuent pour reprendre possession de leur propre destin.
Interprétation:
Pour commencer, le film montre une vision des sorcières qui est plutôt positive. Elles sont peintes comme des personnages forts et courageux. Il est donc clair que les dirigeants de la société sont dans le tort. L’oeuvre montre les impacts dévastateurs que leurs modes de torture fait sur les jeunes femmes. Le mal et le bien est donc très clair. Les paysannes sont représentées comme des jeunes adultes qui aiment s’amuser, dans la forêt, et profiter de la vie. Elles ne tuent personne, elles ne font pas de rituels diaboliques et elles n’ont pas de pouvoirs. Par contre, il est important de mentionner l’aspect de la folie. Il est intéressant de voir comment la société met les femmes plus expressives dans un cadre. Le fait que les jeunes sorcières dansaient de manière étrange et chantaient en coeur, les identifiait comme des femmes folles qui avaient perdu le contrôle d’elles-mêmes. Il est évident que des femmes qui sortent du moule de la société et qui ose déranger sont encore mal vues. De plus, il faut parler de l’aspect sexuel de l’œuvre. Dans ce long-métrage, les sorcières sont très sexualisées. Elles sont très jolies et il y a plusieurs scènes qui montrent des parties de leur corps. Il est clair qu’elles plaisent aux religieux aussi. Cependant, elles décident d’utiliser cette situation en leur faveur. Le personnage principal charme l’homme qui dirige l’opération et le manipule afin d’avoir plus de temps pour développer son plan. Il est donc impressionnant de voir comment un vision féministe rentre en jeux. La sorcière est un concept qui a été mis en place afin de diaboliser la femme et la rendre l’image du péché, mais, dans ce film, elle prend les accusations fait par la société puis elle les acceptes pleinement ce qui lui redonne le pouvoir sur la situation. Je trouve que ceci fait une belle métaphore pour la femme, dans notre société moderne, et comment elle gère tous les enjeux de la vie. Il est beau de voir ce personnage comme une personne forte et non comme la victime des punitions imposées par des hommes.
Comparaison et conclusion
Suite à l’analyse des deux films, il est possible de comprendre davantage l’évolution de la perception de la sorcière. Pour commencer, il faut comparer les grandes différences entre les deux œuvres. Ma première observation vise l’aspect physique des femmes. Dans le premier film, les sorcières sont faibles et laides tandis que, dans le deuxième film, elles sont belles et jeunes. Il est intéressant de parler de cette évolution, parce que cela est au centre des histoires. Leurs interactions avec les autres personnages changent selon ce qu’elles ont l’air. Malgré le fait que dans les deux long-métrages elles sont accusées et torturées, une seule version de la sorcière réussit à reprendre le pouvoir sur sa situation. Cette version est celle de la sorcière moderne, mais aussi celle de la belle femme. Cela soulève un autre enjeu et c’est celui de la vision patriarcale de la société. Il est particulier que la femme qui est vu comme plus courageuse et forte est aussi celle qui correspond aux standards de beauté de la société puis qui tombe dans la fantaisie de l’homme. Est-ce qu’elles réussissent réellement à reprendre le contrôle de la situation en utilisant leur corps ou est-ce qu’elles font exactement ce que les hommes souhaitaient qu’elles fassent? Cela est une ligne fine et c’est une bonne représentation de plusieurs grandes questions qui sont présentes dans la société moderne. Par exemple, le travail dans l’industrie de la pornographie. Certaines femmes affirment reprendre le contrôle sur leur propre corps en décidant de faire ce travail et en faisant de l’argent avec celui-ci, mais d’autres personnes disent que faire cela encourage les hommes à profiter des femmes. Personnellement, je pense que ce débat a un lien direct avec la vision sexualisée de la sorcière qui est imposée par les hommes. Pour continuer, dans les deux films, les hommes, qui sont membres du clergé, sont vus comme l’ennemi. Par contre, dans Häxan, les autres femmes, qui n’étaient pas des sorcières, aidaient à infliger de la violence aux sorcières. Cependant, dans Les sorcières d’Akelarre, toutes les femmes finissent par être des alliées envers les victimes du clergé. Il y a donc un sentiment de support collectif qui n’était pas présent avant. Les femmes sont prêtes à sacrifier leur propre confort pour essayer de soutenir un mouvement qui pourrait faire une différence. Cela montre une évolution dans l’impact que les hommes ont sur les femmes, parce qu’il y a clairement un désaccord collectif de la part des femmes et elles ne sont plus sous l’impression que les hommes possèdent la vérité absolue. Pour conclure, je pense qu’il y a une grande évolution de l’interprétation de la sorcière. De ses traits physiques à ses traits de personnalité, la femme magique n’est plus présentée de la même manière. Il y a aussi une grande différence au niveau du message qui est sous-entendu. Avant, la sorcière était vue comme une victime, mais elle est maintenant vue comme une survivante.