-thèmes et questions possibles:- Les droits de la femmes – image négative attribué à la sorcière
Note de cours et réflexions
La sorcière, une façon de réduire la femme, de la réduire de la limiter dans ces droits. C’est le moyen que la société a utilisé pour légitimiser cette réduction de la femme. En lui attribuant une image négative et maléfique, on crée une peur, une méfiance général dans la population sur la femme. Et c’est comme cela qu’on lui retire ses droits, car après tout, il faut se méfier des femmes. Qui sait, celle-ci, être maléfique, pourrait très bien nous jeter un mauvais sort, alors serait-ce logique de lui attribuer quelques pouvoirs, la mettant au même rang que des hommes, ceux-ci ne représentant aucun danger pour la population. Elle se voit réduite à une moins que rien, dépouiller de ses libertés, qu’elle possédait autrefois.
-avantage des institution de réduire la femme, créé mythe, le véhiculer, mais POURQUOI?
-cet imaginaire de la sorcière, construit des représentations personnelles et sociétales sur ce qu’est la sorcière, chargées d’émotions, dont la peur. Celle-ci qui est réelle (a développer) pour tous ceux ayant cette croyance et qui, modifie les structures sociale ( et par le même fait, les moyens de procéder avec les femmes), la culture et ainsi, change ( et a un impact) dans l’organisation sociale. Cette modification de la structure sociale, crée par une peur, qui est réelle, place donc la femme au bas de l’échelle.
Ne serait-ce pas suffisant de placer la femme, soit disant sorcière au bas de l’échelle? Dans ce monde contrôlé par cette représentation de l’imagination, non. Cette peur justifie alors la violence faite aux femmes. Elle permet de poser des actions, des jugements envers celles-ci. Une femme, parce qu’elle semble sorcière, va au buché (à développer).
-L’image de la sorcière légitimise l’assujettissement des femmes dans la société moderne
- » Là où Marx envisage l’accumulation primitive du point de vue du prolétariat salarié masculin et du développement de la production des marchandises, je l’examine en fonction des changements qu’elle a induits dans la position sociales des femmes et la production de la force de travail. Ma description de l’accumulation primitive comprend ainsi un ensemble de phénomènes historiques absents chez Marx et qui ont pourtant été extrêmement importants pour l’accumulation capitaliste. Ce sont : (1) le développement d’une nouvelle division sexuée du travail assujettissant le travail des femmes et leur fonction reproductive à la reproduction de la force de travail ; (2) la construction d’un nouvel ordre patriarcal, fondé sur l’exclusion des femmes du travail salarié et leur soumission aux hommes ; (3) la mécanisation du corps prolétaire et sa transformation, dans le cas des femmes, en une machine de production de nouveaux travailleurs. » (Silvia Federici, Caliban et la sorcière) (Caliban et la sorcière, Silvia Federici, Entremonde,2014, Paris, 403 p.)
- freine les femmes dans leur sexualité, transfo de leur sexualité pour celle des hommes ‘ Cette imagerie trahit une nouvelle discipline sexuelle, qui déniait à la femme ‘’vieille et laide’’, ayant perdu sa fertilité, le droit à une vie sexuelle. Par la création de ce stéréotype, les démonologues conformaient la sensibilité morale de leur époque. » . Sexualité de la sorcière associée à la bestialité.
(Le Bras-Choppard, Armelle, Sorcières, Les putains du Diable, Le procès en sorcellerie des femmes, Plon, 2006.)
- « Les mutations économiques et sociales qui interviennent à partir du XIIe siècle ont des répercussions sur les activités des femmes, réveillant cette double hantise masculine, toujours latente : celle d’une émancipation complète du sexe faible et de sa prise de pouvoir. » (Armelle le
- « La Science, récusant tout dogme assené et non démontré, s’affranchit de Dieu et de l’Église, non sans douleur et sans épisodes dramatiques, comme en témoignent les condamnations de Copernic ou Galilée, et, parallèlement, depuis Machiavel, le politique prend aussi ses distances et son autonomie par rapport à la religion. D’où, en ce qui concerne les femmes, le premier soin de les rejeter dans l’ordre de la nature. L’affaire est déjà largement entendue, selon le syllogisme : un homme est un être humain; une femme n’est pas un homme; donc une femme n’appartient pas à l’humanité, du moins pas tout à fait, donc ressort de cette nature à maîtriser. «
- Une femme amène malheur dans la maison, même selon les mythes, les hommes aiment mieux retourner en enfer que de rester sur terre: ». L’argument du conte est le suivant : envoyé dans ce monde « avec obligation d’y prendre femme » pour tester si ce sexe est aussi odieux que le prétend la rumeur, l’Archidiable, après toutes sortes de mésaventures causées par son épouse, « aime mieux retourner en Enfer » plutôt que de rester auprès d’elle et « que de se soumettre de nouveau aux ennuis, aux désagréments et aux dangers qui accompagnent le joug matrimonial. C’est ainsi que Belphégor, de retour aux Enfers, put rendre témoignage des maux qu’une femme amène avec elle dans une maison. » Ainsi Machiavel pointe-t-il de façon humoristique le véritable fléau que ses contemporains au même moment dramatisent dans les procès en sorcellerie car, s’il renvoie le Diable, devenu un être mythique dans un Enfer imaginaire, les femmes, elles, restent bien réelles et toujours aussi nocives sur terre. »
- Femme représentée comme inconstante ( la Fortuna), une de ses caractéristiques, cette caractéristique qui est associé à Satan. (son principal trait) : »le Diable aime « être adoré en ce qui représente le plus l’inconstance, savoir ès roues ». N’est-il pas, par définition, un être « roué »? Pour Machiavel, c’est bien cette formidable puissance de la roue que les hommes doivent reprendre en main, pour la faire tourner dans le sens souhaité. Donc en maîtrisant les femmes, quitte à les « rouer » de coups. Tel est le sens de la célèbre formule du Prince : « La fortune est femme, et […] il est nécessaire, pour la tenir sujette, de la battre et heurter. » »
- » Et le danger n’est pas moindre en démocratie, développeront les partisans de ce régime. La mixité des sexes dans l’univers politique par définition asexué introduirait la concupiscence dans ce lieu de haute vertu : les maris seront jaloux si leurs épouses côtoient d’autres hommes dans les assemblées, prévient Spinoza; à l’intérieur de l’enceinte parlementaire, avance-t-on sous la IIIe République, les hommes, représentants de la condition humaine, se transformeront en simples mâles, se disputant les femelles qui seront parmi eux : « Deux coqs vivaient en paix : une poule survint et voilà la guerre allumée », déclare un certain Duplantier au Sénat en 1932. Plus grave encore, selon Bodin, la puissance entre les mains d’une femme s’exerce dans la cruauté et le meurtre : en témoignent les cas d’Athalie, reine de Juda, Cléopâtre, Zénobie, sans perler, à Naples, de Jeanne, « qui pour sa lubricité fut surnommée la Louvette » et a tué ses trois maris. Une femme au pouvoir est donc peu différente d’une sorcière, bien que Bodin ne parle pas du tout de sorcellerie dans la République : elle est semblable à celles qui, ayant reçu des pouvoirs du Diable, les exercent toujours pour faire le Mal. »
- POUR RESTREINDRE L’AUTONOMIE DES FEMMES, ON LES PLACES SOUS TUTELLE DE LEUR MARI, ON LEUR DONNE UNE MAUVAISE IMAGE.
Idées de rédaction:
L’imaginaire
-La sorcière, une figure imaginaire
-La sorcière, une figure à deux visages.: Pourquoi la sorcière est perçue de manière si différente d’un sexe à l’autre?
-La sorcière, une figure à deux visages.: Pourquoi la sorcière est perçue de manière si différente d’un sexe à l’autre?
Comment elle est perçue par les hommes:
Exemple du texte de Dahl :
« Les vraies sorcières s’habillent normalement, et ressemblent à la plupart des femmes. Elles vivent dans des maisons, qui n’ont rien d’extraordinaire, et elles exercent des métiers tout à fait courants.
Voilà pourquoi elles sont si difficiles à repérer !
Une vraie sorcière déteste les enfants d’une haine cuisante, brûlante, bouillonnante, qu’il est impossible d’imaginer. Elle passe son temps à comploter contre les enfants qui se trouvent sur son chemin. Elle les fait disparaître un par un, en jubilant. Elle ne pense qu’à ça, du matin jusqu’au soir. Qu’elle soit caissière dans un supermarché, secrétaire dans un bureau ou conductrice d’autobus.
Son esprit est toujours occupé à comploter et conspirer, mijoter et mitonner, finasser et fignoler des projets sanglants. »
Pourquoi sont-elles perçue de cette manière par l’homme? Elle est une figure de pouvoir, alors que dans notre système politique (patriarcat), l’homme détient les pouvoir (père de famille), elle est une entrave à celui-ci, il a donc avantage a la dévaloriser, projeter une mauvaise image d’elle. Il veut récupérer ses pouvoir, les détenir.
« — Parce qu’une sorcière n’a pas d’ongles. Elle a des griffes, comme un chat, et elle porte des gants pour les cacher. Remarque que beaucoup de femmes portent des gants, surtout en hiver. »
(même son portrait physique est décrit de manière négative, afin qu’on aille peur d’elle, qu’on la fuit. en avoir peur, c’est s’en méfier) (mais elle cache sa laideur, celle qui fait peur, pour qu’elle ressemble à toutes les femmes. La conséquences: on se méfie de toutes les femmes.)
comment elles sont perçue par les femmes:
Extrait du texte de Federici
(Caliban et la sorcière, Silvia Federici, Entremonde,2014, Paris, 403 p.)
-« Le fait que la sorcière soit une femme était aussi souligné par les démonologues, qui se réjouissaient que Dieu ait épargné l’homme d’un tel fléau. Comme Sigrid Brauner l’a noté les arguments utilisés pour justifier ce phénomène changèrent. Tandis que les auteurs du Malleus Maleficarum expliquaient que les femmes étaient plus portées à la sorcellerie à cause de leur «luxure insatiable», Martin Luther et les écrivains humanistes faisaient valoir la faiblesse morale et intellectuelle des femmes à l’origine de cette perversion. Mais tous désignaient les femmes comme êtres maléfiques. »
-« En d’autres termes, les femmes que les démonologues poursuivaient comme sorcières étaient (d’après cette théorie) des pratiquantes d’anciens cultes de la fertilité dont le but était de pacifier la naissance et la reproduction, cultes qui avaient existé dans les régions méditerranéennes pendant des milliers d’années, mais à laquelle l’Église s’opposa en tant que rites païens et remises en cause de son pouvoir. La présence de sages-femmes parmi les accusées, le rôle que les femmes jouèrent au Moyen Âge en tant que guérisseuses pour la communauté, le fait que, jusqu’au XVIe siècle, les naissances étaient considérées comme un «mystère» féminin, tous ces facteurs ont été cités en défense de ce point de vue. »
Ce sont des femmes pratiquant une religion, cela dérange l’église… Début du culte de la sorcière.
-« Nous savons aussi que de nombreuses sorcières étaient sages-femmes, traditionnellement les dépositaires du savoir et du contrôle de la reproduction féminine. Le Malleus leur consacrait un chapitre entier, affirmant qu’elles étaient pires que toute autre femme, puisqu’elles aidaient les mères à détruire le fruit de leurs entrailles, une conspiration rendue plus facile, accusaient-ils, par l’exclusion des hommes des chambres d’accouchement. Pensant qu’il n’y avait jusqu’à la moindre cahute qui ne dissimulât une sage-femme, les auteurs recommandaient qu’aucune femme ne soit autorisée à pratiquer cet art, à moins qu’il n’ait été d’abord établi qu’elle était une «bonne catholique». «
-« : « Par leurs incantations, leurs sortilèges, leurs conjurations et autres superstitions maudites et charmes horribles, leurs énormités et leurs offenses, les sorcières détruisent la progéniture des femmes […] Elles entravent les hommes dans leur génération et les femmes dans leur conception; il s’ensuit que ni les maris avec leurs femmes, ni les femmes avec leurs maris ne peuvent accomplir d’actes sexuels. » »
-en 1920, la femme sorcière est valorisée dans la religion wicca.
À la base un métier de guérisseuse, pour faire le bien, mais incriminé et associé au mal, au démon.
La différence entre être sorcier VS être sorcière:
Différence entre sorcière, sorcier et sorcier / Personnes | La différence entre des objets et des termes similaires. (differkinome.com) (source complète dans la rédaction.
-possède des pouvoir magiques et surnaturels
-« Une sorcière est une femme qui est soupçonnée d’avoir des pouvoirs diaboliques et magiques et qui pratique la sorcellerie«
-« Un sorcier est un membre rare et le plus puissant de la famille comprenant des magiciens de toutes sortes. On pense que les sorciers maîtrisent la sorcellerie par la pratique et l’étude, même s’ils doivent être nés dans une famille de magiciens pour pouvoir être étiquetés comme sorciers. »
-dès que l’on parle de sorcier au masculin, l’image est plus positive, il n’utilise pas ses pouvoir dans l’intention de faire du mal (ou du moins, pas nécessairement ( par exemple, les sorcier dans Harry Potter)), il est valorisé. Il est puissant
Exergue:
Benech, A. (2018-2019). Littérature de jeunesse et idéologie : Les représentations de l’image de la sorcière (Master, université de Bordeaux-ESPE d’Aquitaine (Agen)). Repéré le 3 mars 2024 à Les représentations du personnage de la sorcière (cnrs.fr)
« La sorcière est perçue comme étant méchante (57,4%), cruelle (4,3%), maléfique
(2,1%), effrayante (2,1%), bizarre (4,3%), aimant faire peur aux enfants (6,4%), les torturant
(2,1%) et criant « Ah ah ah ! » (10,6%). Les enfants la trouve magique (8,5%),
métamorphosant autrui (2,1%). Elle peut parfois être gentille (4,3%), maligne (2,1%), et
raconter beaucoup de bêtises (2,1%). « ( Benech, A, 2018-2019, p.28)
+ image à la page 31 (utilisé dans l’exergue. Je n’arrive pas à la mettre dans mon enquête)