
« you are on native land » https://www.pinterest.ca/pin/27866091439440470/
Lors du premier cours sur les communautés autochtones, nous avons fait une réflexion en équipe afin de bâtir un plan de cours. Le but de cet exercice était non seulement d’avoir une ligne directrice des trois prochains cours, mais également de s’entendre sur la manière dont ce sujet nous sera enseigné de la part d’une personne ne faisant pas partie de cette culture. Voyons voir comment s’est déroulé la suite.

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Cours #1. La reconnaissance fut au cœur des réflexions. Celle-ci implique un « moi » et un « autre ». C’est en fait une réflexion au nous par rapport à nous-mêmes. Le terme de l’imposture a fait surface, celui-ci signifiant « l’action de tromper par de fausses apparences ou allégations mensongères, de se faire passer pour ce qu’on n’est pas ». Je considère que ce terme est d’une importance capitale quand il est question de l’histoire entre les communautés autochtones et le gouvernement. Les mensonges et les faux espoirs ont fait surface à plusieurs reprises de la part du gouvernement québécois. L’enseignement qu’on nous a transmis au depuis notre primaire est la preuve d’un manque d’intérêt et d’un manque de connaissance : clichés, préjugés, culture, visibilisations, communautés, maux que les Blancs leur ont causés, injustices. Le tout, en survol. Les tensions sont une fois de plus au rendez-vous (comme avec le hip-hop), cette fois il s’agit des tensions entre les communautés autochtones et les Blancs. Voici le survol du premier cours.

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Cours #2. L’objectification, mais qu’est-ce que c’est? C’est une réduction à un objet, un assujettissement, une acquisition et une possession, une utilité précise et dernièrement un rapport instantané. Lorsque l’on fait référence à un regard objectifiant, on fait en effet référence à l’objectification. Ce regard est une manière de réduire quelqu’un à un objet, à quelque chose ou à évacuer l’essence de la personne. Ce regard a été et est encore porté à l’égard des communautés autochtones. Par exemple, Jacques Cartier a dit « Le sauvage est pur, nu, son âme est celle d’un enfant ». Ces propos sont infantilisants à l’égard des autochtones, infériorisant et met l’accent sur la suggestion ou plutôt la nécessité de colonisés / éduqués dans cette communauté. La modernisation est un sujet sensible dans ce cas puisque l’absence d’industrie moderne n’était pas nécessairement un choix. C’est d’ailleurs de la légitimation ; tirer profit d’une situation. Si l’on porte attention aux sources qui datent de ses années, on remarque que ce sont des sources écrites qui témoignent alors que les autochtones ont une tradition orale donc l’écriture était plutôt religieuse. Un sujet essentiel qui a été abordé en classe est celui de la posture critique. En fait, c’est la question de pourquoi parler d’un évènement plutôt qu’un autre? Dernièrement, ce cours nous a menés à porter attention au Rapport Viens. Ce rapport est la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec.

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Cours #3. Lors de ce dernier cours concernant les communautés autochtones, nous sommes revenus sur un sujet abordé plus tôt : la reconnaissance. La question étant; qu’est-ce que le paradigme de la reconnaissance? Un paradigme est un ensemble de principes, de théories, de méthodes et de valeurs qui définissent une approche particulière pour comprendre et expliquer un phénomène. Plusieurs hypothèses ont été émises en classe comme le fait que la reconnaissance soit une discussion, une remise en question du colonialisme, un aspect performatif, une manière de modifier notre histoire ou encore l’action de reconnaître quelque chose. Ce sont toutes des hypothèses valables, mais quand est-il de la reconnaissance de la culture des autochtones? L’histoire fonctionne par crises ou plutôt par ruptures. On accepte certaines bases préétablies et avec l’accumulation de connaissance, on accumule, entre autres, des problèmes. On arrive donc à la conclusion que les problèmes sont insurmontables et puis on recommence un nouveau paradigme. Ce n’est pas recommencé à la fois puisque la base de la société y reste, mais on y efface certains problèmes afin de créer un nouveau départ. Lorsque l’on fait affaire avec le gouvernement, plusieurs perspectives au département de l’administration entrent en jeu. Qui paiera les taxes? Qui mettra en place des institutions? Parce que ce ne sont certainement pas des communautés qui ne s’intéressent pas aux institutions qui voudront payer pour ceux-ci. Parlant de gouvernement, en 2008, Stephan Harper a fait des excuses officielles. En 2009, le même homme affirme que le Canada n’a pas d’histoire coloniale. Il affirme qu’il est question de moins de dépossessions des terres ainsi que de plus de mécanismes d’accompagnation et de réconciliation étatique. D’un point de vue conceptuel, on (humain) a besoin du point de vue de l’autre (humain) pour être ce qu’on est. Le discours que l’on entretient ne devient concret que lorsqu’il entre en discussion avec autrui. Cette conscience existentielle est une reconnaissance idéale. Suite au sujet de la reconnaissance, nous avons abordé celui du maître et de l’esclave. D’une part, il y a le maître et d’une autre, il y a l’esclave. L’esclave ne détient aucune autonomie et il doit travailler afin de survivre tandis que le maître est indépendant. L’indépendance dont est doté le maître est l’affirmation de son soi et l’emprise sur l’autre. « Le moi et l’autre ». L’esclave de son côté reconnait simplement le maître par peur et pour se protéger (mécanisme de défense). Le maître n’a pas de sentiment envers l’autre, c’est-à-dire l’esclave. D’un point de vue idéal, le maître est plus éloigné de la reconnaissance que l’exclave. Au moment où le maître n’a plus le travail de l’esclave, il n’a plus rien. Le but de cette politique de la reconnaissance est d’atteindre une perspective multiculturelle pour parvenir au statut d’agent distinct. Vous comprendrez donc que le gouvernement est le maître et que l’autochtone est l’esclave dans cette situation. D’un point de vue plus subjectif, c’est l’état de dépendance qui est entretenu. Ce ne sont pas vraiment des remises en question, mais plutôt une intériorisation d’images péjoratives. Tout ce qui est relatif à la question de la culture (langue, chasse, pêche) ne permet pas de renouer avec les savoirs ancestraux.
Réflexion…
Cela m’amène à me demander, comment est-ce qu’on peut répondre aux besoins de tous? Est-ce que la pyramide de Maslow permet réellement de combler les besoins? Le gouvernement canadien se dit vouloir répondre aux besoins des communautés autochtones, mais le cheminement qu’il emploie est-il tapissé de vécu réel?