Nous le savons tous, l’arrivée des colons français sur le territoire appelé aujourd’hui Canada, et plus précisément le Québec, a engendré un rapport de dominance. Les colonisateurs, se pensant supérieurs, ont imposés leurs croyances aux différents peuples Autochtones, déjà présents sur le territoire depuis longtemps, et ont assimilé ces derniers. Ainsi donc, les pensionnats sont apparus. Comme nous pouvons l’observer sur la peinture suivante de l’artiste Kent Monkman, des enfants autochtones ont été arrachés à leurs familles pour être placés dans les pensionnats, pour y apprendre tout de la religion catholique et oublier et effacer tout de leur culture :

Aujourd’hui, les Premières Nations sont, pour la plupart, placés dans des réserves, isolés de tous et n’ont pas les mêmes droits que nous avons. Ils sont également victimes de beaucoup de jugement et de racisme.

Le but de cette enquête est de trouver des solutions aidant à la guérison des peuples Autochtones, car ce qu’ils ont vécu et ce qu’ils vivent encore actuellement les affecte grandement, que ce soit psychologiquement, socialement, culturellement, etc.

Le problème de la reconnaissance et la relation entre les Premières Nations et l’État canadien/québécois

Pour commencer cette enquête, il faut commencer par aborder le sujet du problème de la reconnaissance. C’est en abordant ce sujet que nous allons pouvoir mieux comprendre la relation entre les Premières Nations et l’État canadien/québécois. En classe, nous avons vu que la relation entre les communautés autochtones et l’État canadien/québécois reposait sur l’objectivation et donc sur la signification des faits et l’histoire (souvent orientée du point de vue des dominants). En effet, les communautés autochtones et l’État canadien/québécois ont deux manières complètement différentes de penser et de ressentir les enjeux du passé et les enjeux actuels. Dans l’histoire, les faits sont donc les mêmes, mais les représentations de ces mêmes faits et la construction de la réalité et de la vérité ne sont pas les mêmes pour les deux parties. Cela est dû au rapport de dominance présent et à une différence de cultures (qui est incomprise). Également en classe, nous avons dressé un tableau démontrant les différences dans la manière de penser des deux parties, par rapport aux caribous (animaux) et à la nature, basé sur l’article « Forêts de la Côte-Nord – Des discussions en catimini pour éviter une baisse des coupes » de Jean-Thomas Léveillé, sur LaPresse :

On peut donc comprendre que les communautés autochtones et l’État canadien/québécois n’ont pas la même façon d’interpréter les faits et qu’ils ne se comprennent pas à causes des différentes représentations qu’ils se font de la situation. La solution serait donc l’écoute, pour comprendre les cultures autochtones et le rapport (la relation) que ce peuple a avec les animaux et la nature. Si on écoute les Autochtones, on comprend que le caribou est le maître des esprits animaux. On comprend donc qu’ils ont cette croyance, qui est différente des croyances de la civilisation occidentale, et qui doit être respectée, comme toutes les croyances de chacun.

Dans le texte « DE « PUPILLES DE L’ÉTAT » À SUJET DE RECONNAISSANCE ? » du livre « PEAU ROUGE, MASQUES BLANCS » de Glen Sean Coulthard, il est écrit : « Nous, Dénés des Territoires du Nord-Ouest, insistons sur notre droit fondamental d’être considérés, par nous-mêmes et par le reste du monde, comme une nation. Nous luttons pour la reconnaissance de la Nation dénée par le gouvernement canadien et la population canadienne, ainsi que par les gouvernements et les populations du monde. Bien que nous soyons obligés de nous soumettre à certaines réalités, comme l’existence d’un pays nommé Canada, nous insistons sur notre droit à l’autodétermination et sur la reconnaissance de l’existence de la nation dénée ». Cet déclaration formelle émise en 1975 fait passer le message que les Premières Nations veulent être considérés et reconnues comme une nation à part entière. La reconnaissance pourrait peut-être alors faire partie du processus de guérison.

Dans le texte « LA RECONNAISSANCE : DE LA DIALECTIQUE DU MAÎTRE ET DE L’ESCLAVE CHEZ HEGEL À LA «POLITIQUE DE LA RECONNAISSANCE» DE CHARLES TAYLOR » du livre « PEAU ROUGE, MASQUES BLANCS » de Glen Sean Coulthard, on peut lire que notre identité dépend des rapports que nous avons avec les autres autour de nous : « on devient un sujet individuel seulement lorsque l’on reconnaît un autre sujet et que cet autre sujet nous reconnaît ». On peut également lire que « la réalisation de soi en tant qu’agent autodéterminé requiert non seulement le fait d’être comme agent autodéterminée, mais également le fait d’être reconnu par une autre conscience de soi qui est elle aussi reconnue comme autodéterminée. Ce seraient donc ces processus et échanges réciproques de la reconnaissance qui rendraient possible l’atteinte de la liberté humaine ». Également dans le même texte, la pensée d’Hegel est la suivante : « Le « combat » entre les deux consciences de soi profite temporairement au maître dans sa relation hiérarchique avec l’esclave, mais Hegel décrit ensuite un revirement de situation inattendu : le désir du maître d’être reconnu comme « être pour-soi » est entravé par le fait qu’il est seulement reconnu par la conscience inessentielle et dépendante de l’esclave, et bien entendu la reconnaissance par un esclave ne constitue pas une véritable reconnaissance. Dans cette relation « unilatérale et inégale », le maître ne parvient pas à acquérir « la certitude de l’être pour-soi en tant que vérité, mais sa vérité, au contraire, est la conscience inessentielle et l’activité inessentielle de celle-ci ». Et pendant que le maître est désœuvré et qu’il s’inquiète de son état de dépendance croissante, l’esclave, grâce à son activité formative, « parvient à la conscience d’être elle-même en soi et pour soi » et, dans le travail, il réalise sa propre indépendance ». Toujours dans le même texte, selon Charles Taylor, « parce que nos identités se forment grâce à ces rapports, elles peuvent également être déformées quand ces processus n’aboutissent pas. C’est précisément ce que Taylor veut dire lorsqu’il affirme que les identités sont formées non seulement par la reconnaissance, mais aussi par la « non reconnaissance ou la reconnaissance erronée des autres. Les individus et les groupes peuvent subir de réels dommages, une véritable dénaturation, lorsque les gens ou la société autour d’eux leur renvoient une image réductrice, péjorative ou méprisante d’eux-mêmes. La non reconnaissance et la reconnaissance erronée peuvent être la source de préjudice, une forme d’oppression, emprisonnant des individus dans un mode d’existence déformé, dégradé et faux ». Selon Hegel et Charles Taylor, on peut donc comprendre que la reconnaissance et la non reconnaissance peuvent toutes les deux forger les identités. La théorie est que s’il y a reconnaissance, il y a une réalisation de soi, et donc une possible acquisition de liberté. Cependant, lorsqu’il n’y a pas de reconnaissance et une représentation faussée (et biaisée) des autres, ces derniers peuvent subir l’oppression, le jugement, l’isolation, etc., comme on peut l’observer dans le cas des Premières Nations.

Voici un tableau construit à partir de discussions en classe et des points nommés sur ce que permettent la reconnaissance et la relation :

* La relation n’est pas envisagée, car elle implique la transformation des deux parties. Il faudrait donc que les deux parties changent, pour qu’il y ait une émergence de propriétés nouvelles ; donc un changement pour les Premières Nations.

En classe, nous avons également fait une lecture comparée des textes « Je suis une maudite sauvagesse » d’An Antane Kapesh (« L’ARRIVÉE DU BLANC DANS NOTRE TERRITOIRE ») et de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics : écoute, réconciliation et progrès (« EFFACER LA PRÉSENCE AUTOCHTONE » et « LE QUÉBEC COLONISATEUR »). Voici un tableau démontrant ce que nous avons pu dénoter des deux premiers paragraphes de chaque texte, en groupe, par rapport à la relation des deux parties avec le territoire, la colonisation et la quête identitaire :

On comprend donc que les communautés autochtones et l’État canadien/québécois ont tous les deux une manière bien différente de voir l’enjeu. De plus en plus de livres sont écrits par des personnes issues des communautés autochtones où ces dernières racontent leur récit sur les pensionnats et la perte de leur culture/identité, avec émotions et où on peut ressentir toute la douleur qu’ils ont vécu et vivent encore. Du côté de l’État canadien/ québécois, l’enjeu est abordé de manière beaucoup plus froide ; les faits sont dévoilés de façon très impersonnelle, on ne cherche pas à comprendre la douleur de l’autre et on utilise plutôt la justification. On voit donc que là où certains veulent faire un pas pour partager leur expérience et guérir, d’autres ne reconnaissent ni leurs torts ni ce peuple en tant que nation, et contribuent donc à réduire les efforts de guérison des Premières Nations et à détruire encore plus leurs cultures. On comprend alors que le fait de raconter son expérience avec émotion ne nuit pas à la compréhension des faits et que personnellement, cela me fait avoir encore plus d’empathie que je n’en avais déjà pour les communautés autochtones. Comme vous l’avez mentionné en classe, réinvestir ses sentiments dans son rapport à l’histoire et au récit serait un pas vers la guérison.

« Réinvestir ses sentiments dans son rapport à l’histoire et au récit ».

– Rémi Laroche

Enjeu psychologique – La mentalisation des émotions, un pas vers la guérison ?

En classe, j’avais mentionné le sujet de la mentalisation des émotions. Selon le site Internet « L’Étayage », site Internet du Centre L’Étayage, regroupant des professionnels de la santé mentale répondant à des questions sur des concepts psychologiques en publiant des articles, « La mentalisation est une attention que l’on porte à ce qui se passe en soi-même et chez autrui. […] La mentalisation suppose une capacité à imaginer ce que l’autre peut vivre et une certaine compréhension du fonctionnement psychologique, c’est-à-dire de la façon dont fonctionne notre pensée et celle des autres. C’est donc une activité qui est profondément subjective et qui pourra varier d’une personne à l’autre, selon son histoire de vie et les sentiments ressentis, mais qui s’apprend et se pratique également ». Toujours selon le même site Internet, « Bien mentaliser permet de mieux réguler et contenir nos émotions, ce qui nous permet de prendre du recul et d’adopter une position plus juste et nuancée face aux événements, donc une position qui peut être éventuellement plus constructive que destructive » […] Bien mentaliser nous permet également de mieux nous connaître, de nous comprendre et de comprendre les autres, ce qui nous rend plus indulgent et moins craintif face aux autres ».

Personnellement, je pense que le fait de mentaliser ses émotions, et donc d’essayer de comprendre ses propres émotions et celles des autres, serait un pas de plus vers la guérison des Premières nations. Si l’État canadien/québécois se rendait compte de ses erreurs et acceptait de ressentir la honte, la culpabilité et donc d’être vulnérable, je pense que cela aurait beaucoup de valeur pour les Premières Nations et que cela pourrait ensuite déclencher des changements (relation = transformation des deux parties). Personnellement, je pense que l’enjeu de la reconnaissance est un problème psychologique, car il est très difficile, pour la plupart des gens, de reconnaître leurs torts et d’accepter les sentiments de honte et de culpabilité. Faire cela reviendrait à être vulnérable aux yeux des autres, et donc en position de faiblesse. Il est alors plus facile d’être dans le déni et de trouver des justifications à ses actes. Le fait de comprendre ses propres émotions et d’essayer de comprendre celles des autres permet d’être beaucoup moins dans le jugement car les deux parties seraient dans une situation de partage et d’échange (une relation). Il faudrait donc peut-être ne pas toujours rationaliser le problème.

Les excuses du Pape François et la reconnaissance

Récemment, j’ai lu l’article « Le pape François présente ses excuses aux Autochtones canadiens » de Marie-Laure Josselin sur le site Internet de Radio-Canada. Ce dernier stipule que le Pape François a présenté une nouvelle fois ses excuses aux Premières Nations pour l’assimilation que l’Église catholique leur a fait subir (les pensionnats, etc.). Ses excuses ont été faites lors d’une rencontre avec des délégués de trois grands groupes des Premières Nations venus au Vatican le 1er avril 2022, en italien, où il a dit « J’éprouve de la douleur et de la honte face au rôle que plusieurs catholiques ont joué dans l’abus et le manque de respect envers l’identité, la culture et même les valeurs spirituelles des peuples autochtones du Canada. Tout cela est contraire à l’Évangile de Jésus ». Le Pape François a également affirmé : « Tout cela m’a fait ressentir très fortement deux choses, l’indignation et la honte, a-t-il répété plusieurs fois, j’ai honte ».

Dans l’article, j’ai pu dénoter que le Pape François avait également fait preuve d’empathie et qu’il avait fait la mentalisation de ses émotions, puisqu’il pouvait se mettre à la place des survivants des pensionnats et des Premières nations et qu’il avait un profond respect pour leur culture :

« Une belle image revenait sans cesse. Vous vous êtes comparés aux branches d’un arbre. Comme ces branches que vous avez déployées dans différentes directions, vous avez connu différentes époques et saisons et vous avez été secoués par des vents puissants. Pourtant, vous êtes restés solidement ancrés à vos racines, que vous avez gardées fortes », a dit le pape. Néanmoins, il a enchaîné en lançant que « cet arbre, riche en fruits, a subi une tragédie » qui a été décrite par les Autochtones ces derniers jours : le drame du déracinement. Par ce fait, a affirmé le pape, un « grand tort a été causé à votre identité et à votre culture. De nombreuses familles ont été séparées. La communauté et un grand nombre d’enfants ont été victimes de ces tentatives d’imposer une uniformité basée sur la notion que le progrès passe par la colonisation idéologique. » « Malheureusement, cette mentalité coloniale est encore très répandue », a-t-il poursuivi. »

Personnellement, j’ai trouvé que ses excuses étaient sincères et je crois que beaucoup d’Autochtones ont apprécié ses excuses. Toujours dans le même article, Natan Obed, président de l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) a affirmé : « Derrière l’indifférence qui a duré pendant des siècles, les mensonges, l’injustice, le pape François a décidé d’aller au cœur des choses et de dire des mots que les [Autochtones] rêvaient d’entendre depuis des décennies. » et Gerald Antoine, le chef de la délégation des Premières Nations a dit : « C’est un premier pas historique, mais ce n’est qu’un premier pas. Le prochain est qu’il s’excuse à nos familles sur leurs terres. ».

Le Pape va donc venir présenter ses excuses aux Premières nations, sur le territoire canadien, cet été.

Selon moi, grâce aux excuses du Pape François, les Premières Nations vont pouvoir faire un pas de plus vers la guérison. J’ai également apprécié la façon dont il a utilisé la métaphore des branches d’arbre (qui est ce à quoi se comparaient les délégués) pour reconnaître les ravages de la colonisation, de l’assimilation et des pensionnats chez les Premières Nations, car cela montre un respect des cultures autochtones. Le fait d’avoir honte et de ressentir de la culpabilité démontre une certaine sincérité dans ses excuses et une envie de partage, d’échange et de changement.

La théorie de la justice de John Rawls – Expérience de pensée (personnelle)

En classe, nous avons fait une expérience de pensée selon la théorie de la justice de John Rawls. Le but était de faire une sorte de méditation et d’être la plus impartiale possible pour, en quelques sortes, définir la justice (notre théorie de la justice). Voici d’abord quelques notes de cours avant de montrer l’exercice :

Expérience de pensée = détour par l’imagination = idée nouvelle (s’extraire des habitudes).

Le contrat social (Rousseau) = règles sociales – entente implicite entre les humains.

État de nature – position originelle – qui fait abstraction de tout ce dont on a l’habitude.

Kant : Respect de la personne – devoir moral – on ne peut prendre un humain comme moyen pour atteindre une fin.

Voile d’ignorance – extraire et abstraire tout ce qui me caractérise – pensée pure – délibération.

Exercice :

(La position originelle)

1. Identifiez des situations sociales par quoi le manque d’équité représente des injustices.

  • Le manque de parité salariale.
  • La discrimination due au sexe, au genre, à l’orientation sexuelle, à la couleur de peau, à l’ethnie, à l’apparence physique, etc.
  • La pauvreté (les classes sociales) – le partage inégal des ressources + les conditions à la naissance.
  • Les toilettes homme-femme (toilettes genrées).
  • L’hypersexualisation.
  • L’âgisme.
  • La stigmatisation de la santé mentale et des handicaps.
  • La hiérarchisation (jeune-vieux, prof- élève, etc.).
  • Les rapports de domination.
  • Les critères d’admission à l’immigration.
  • La violence physique et psychologique.
  • La diabolisation de certaines religions.
  • L’intimidation.
  • La tyrannie – l’abus d’autorité.

(Le voile d’ignorance)

2. Afin de pouvoir en faire abstraction, identifiez chacun pour soi ses principaux attributs naturels (physiques, psychologiques) socioéconomiques, ainsi que ses intérêts personnels.

3. Toujours dans le but de pouvoir vous défaire de ce que vous observez dans les faits, décrivez les principales conditions socioéconomiques dont sont issus les individus vivant dans notre société.

  • Immigrants.
  • Différents types de familles.
  • Différentes classes socioéconomiques (riche, classe moyenne, pauvre, etc.).
  • Différentes ethnies et cultures.
  • Différents genres (femme, homme, non-binaire, etc.).
  • Différents âges (enfant, adolescent, adulte, personne âgée, etc.).
  • Différentes opportunités.

(Les biens premiers d’une société juste)

4. Déterminez quels sont les droits et libertés qui seront accordés à tous.

  • La liberté d’expression.
  • La sécurité (à tous les niveaux : matérielle et autres).
  • Le droit à l’éducation.
  • Le droit au système de santé.
  • Le droit au respect, à l’égalité et à la justice.
  • Le droit au confort (hygiène, etc.).
  • Le droit à la vie.
  • Le droit à l’intimité et à la vie privée.
  • Le droit de vote.
  • Le droit et la liberté de penser.
  • Le droit d’être écouté.

5. Déterminez quelles sont les conditions de base pour qu’un individu dispose d’une liberté réelle en société.

  • Distribution (équitable/égalitaire, selon les besoins des gens) des richesses et des ressources.
  • Donner les mêmes chances/opportunités à tout le monde.
  • Pas de censure.
  • Accès à des services pour tous.
  • Que l’argent ne contrôle pas nos vies.
  • Respect de soi et des autres.
  • La tolérance et l’ouverture d’esprit.

(Deux principes de justice)

6. Énoncez les règles générales d’action déterminant ce qui devra socialement être fait pour que la société soit juste.

  • Éducation – pour une prise de conscience et ne plus être dans l’ignorance (sensibiliser).
  • L’empathie – pouvoir se mettre à la place de l’autre pour le comprendre.
  • Le respect et la tolérance pour tous.
  • Que le jugement ne soit pas basé sur le fait de convaincre un jury (pas de sophismes), mais sur les faits et la compréhension que l’on a de l’interprétation des faits des personnes ( et situations).
  • Ne pas forcément tout catégoriser tout le temps, car cela peut parfois diviser les gens ; nous tous des humains.

La théorie de la justice selon John Rawls :

Réflexion sur la théorie de la justice

Je pense donc qu’en essayant d’être la plus impartiale possible et de penser à ce qui serait le plus équitable et juste pour tout le monde dans notre société, beaucoup de gens peuvent avoir une théorie de la justice similaire à la mienne et celle de John Rawls. Cette théorie de la justice, sûrement approuvée par beaucoup, et si mise en pratique, pourrait changer beaucoup de choses pour les Premières Nations et aider à leur guérison. La guérison par la justice. Cependant, il faut se mettre à fond dans la méditation et essayer d’être le plus objectif possible, ce qui peut être difficile pour beaucoup. Il s’agit donc d’être empathique, à l’écoute, dans le partage, etc. C’est un effort que chacun doit faire personnellement pour obtenir un changement collectif.

Livre : Croc fendu de Tanya Tagaq – Le processus de guérison

Pour mon cours de français de cette session, j’ai lu le livre Croc fendu de Tanya Tagaq. Dans ce livre, le personnage principal, survivante des pensionnats, doit gérer de nombreux traumatismes vécus, dont l’inceste et des viols. Tout au long du livre, on se rend compte que la manière qu’elle utilise pour gérer ses traumatismes et essayer de les surmonter est la dissociation. Par exemple, le personnage principal est convaincu qu’elle a fait l’amour avec une Aurore boréale et que ses enfants viennent de cette même Aurore boréale. Son cerveau essaye de magnifier ses traumatismes à travers une grande connexion avec la nature et ses Ancêtre, durant ses épisodes dissociatifs ; une connexion entre elle et sa culture qu’elle aimerait davantage posséder et dont elle souffre du manque. À la fin (tragique) du livre, elle se rend compte de toute sa douleur et du fait qu’elle a toujours dû être engourdie (et « partir dans un autre monde ») par rapport à ses traumatismes pour les surmonter. On peut donc comprendre que le fait d’avoir vécu des situations (« paranormales ») de connexion avec la nature et ses Ancêtre l’a aidée à surmonter ses traumatismes. À la fin du livre, le personnage principal se rend également compte de ce qu’est son rôle dans la vie. Ce dernier est de sauver les autres âmes comme elle, survivant(e)s du pensionnats et survivant(e)s de viols. On peut donc interpréter tout cela comme faisant partie d’un processus de guérison. Je pense aussi que l’écriture de son livre a fait partie de ce processus.

Médiagraphie

COMMISSION D’ENQUÊTE SUR LES RELATIONS ENTRE LES AUTOCHTONES ET CERTAINS SERVICES PUBLICS : écoute, réconciliation et progrès. « Rapport final CERP » (extraits : « EFFACER LA PRÉSENCE AUTOCHTONE » et « LE QUÉBEC COLONISATEUR »), dans Éthique et politique, http://www.philo-cvm.ca/?page_id=1046 (Page consultée le 20 mai 2022).

COULTHARD, Glen Sean. « Peau rouge, masques blancs » (extraits), dans Éthique et politique, http://www.philo-cvm.ca/?page_id=1030 (Page consultée le 20 mai 2022).

JOSSELIN, Marie-Laure. « Le pape François présente ses excuses aux Autochtones canadiens », dans Radio-Canada, https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1873230/vatican-autochtones-pape-francois (Page consultée le 20 mai 2022).

KAPESH, An Antane. « Je suis une maudite sauvagesse » (extrait : « L’ARRIVÉE DU BLANC DANS NOTRE TERRITOIRE »), dans Éthique et politique, http://www.philo-cvm.ca/?page_id=1042 (Page consultée le 20 mai 2022).

LAROCHE, Rémi. « Comparaison de votre réflexion avec la théorie de la justice de John Rawls », dans Éthique et politique, http://www.philo-cvm.ca/?page_id=6637 (Page consultée le 23 mai 2022).

LÉVEILLÉ, Jean-Thomas. « Forêts de la Côte-Nord – Des discussions en catimini pour éviter une baisse des coupes », dans LaPresse (21 avril 2022), https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2022-04-21/forets-de-la-cote-nord/des-discussions-en-catimini-pour-eviter-une-baisse-des-coupes.php#  (Page consultée le 23 mai 2022).

RAWLS, John. « La Théorie de la justice » (extraits), dans Éthique et politique, http://www.philo-cvm.ca/?page_id=955 (Page consultée le 20 mai 2022).

TAGAQ, Tanya. Croc fendu, Éditions Alto, 2020, 203 p. (Consulté le 23 mai 2022).

TRINH, Sébastien. « Qu’est-ce que la mentalisation », dans L’Étayage, https://etayage.ca/2018/01/14/quest-ce-que-la-mentalisation/ (Page consultée le 20 mai 2022).

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