image aérienne du Parc La Fontaine, à Montréal

Je trouve intéressant comme sujet de dissertation d’explorer la relation avec la nature qu’on les dominants ( blancs, société capitaliste, colonisation) et la comparée avec celle des dominés ( Premières Nations). Je trouve que ces différences font en sorte qu’il y a un écran entre les deux groupes et qu’ils ont donc de la difficulté à entrer en relation.

comment les sociétés occidentales perçoivent la nature:

  • l’humain est supérieur à la nature
  • On la détruit et/ou la modifie pour accommoder nos désir
  • La sédentarité domine
  • La nature sert de décoration
  • La nature sert de loisirs
  • On capitalise sur nos ressources naturelles animales et végétal

comment les Premières Nation perçoivent la nature:

  • l’humain est égal à la nature. Ensemble ils forment un tout
  • On la respecte et son exploitation est faites en modération et pour des raisons de subsistances
  • Le nomadisme domine
  • Les croyances et Légendes sont en lien avec la nature

Le texte de Jim Harrison a guidé ma réflexion. quelques citations importantes:

 » Cette prise de conscience peut très bien entamer notre bonheur, troubler notre sommeil et nos mariages, gâcher nos promenades quotidiennes et jusqu’à la grâce éphémère d’une réalité implacable. Ce savoir se résume toujours dans la dureté de « ce qui aurait pu être ». Il faut scruter longtemps pour trouver de l’amour parmi les ruines. »

 » « l’enfant est le père de l’homme » et c’est probablement une très bonne chose qu’enfants nous ignorions cette vérité. Aujourd’hui, les parents soucieux de leur progéniture utilisent cette idée pour tronquer la nature de l’enfance avec leur curiosité excessive et leur ambition sauvage. »

 » Nous avons organisé une théocratie virtuelle du viol de la terre qui garantit le caractère acceptable, sinon sacré, de toutes nos déprédations. »

On peut donc comprendre que pour des personnes qui s’éduquent sur le sujet comme Jim Harrison, il peut y avoir une grande culpabilité quand ont réalise que partout ou on marche, il y avait une forêt ou une pleine que vous avons voler et par la suite détruite. Cette réalisation se fait au niveau individuel et ça peut faire comprendre les Premières Nations et éventuellement entrer en relation avec elles. Selon lui, la religion catholique a aussi jouer un grand rôle dans notre vision de la nature et excuse nos comportement face à celle-ci. Cependant, cette reconnaissance du problème doit aussi se faire au niveau de l’État.

L’État, malgré qu’il veule l’admettre ou pas, va toujours prioriser ses intérêts. Selon Glen Sean Coulthard,

« L’État a insisté pour que toute accommodation institutionnelle de la différence culturelle autochtone soit compatible avec une seule forme politique – à savoir la souveraineté de l’État colonial – et un seul mode de production – à savoir le capitalisme. »

Une image qui en dit long…

Ma rédaction

En étant en nature, on ressent un sentiment particulier. On entend seulement que le son du vent, des branches d’arbres et des oiseaux. On réalise alors qu’en ville, le silence n’est qu’illusoire et que c’est seulement dans ce genre d’endroit que vous pouvez vraiment en faire l’expérience. Pour certains, c’est plutôt le sentiment d’impuissance face à la force de la nature qui domine ou encore une admiration profonde devant sa beauté. Notre société, dominée par le capitalisme, nous pousse à rejeter ce sentiment et plutôt prioriser le potentiel monétaire que la nature nous offre. La préservation des ressources naturelles et du territoire est encore aujourd’hui un combat que les Premières Nations doivent mener. Le rapport que les sociétés occidentales ont avec la nature se voit alors comme un obstacle pour entrer réellement en relation avec les Premières Nations. Ainsi, je vais tenter de réfléchir sur la différence entre cette perception de la nature et de quelle manière cet obstacle se manifeste au travers des récentes années de luttes pour la reconnaissance.

Tout d’abord, dans un but d’atteindre la réconciliation, il faut d’abord reconnaitre qu’il y a un problème. Cette réalisation doit se faire au niveau de l’individu, mais aussi au niveau de l’État. Selon Jim Harrison, tout individu peut facilement voir, en regardant autour de lui, que nous avons détruit notre territoire et que notre présence n’est pas favorable pour la nature. Cette exploitation du territoire s’est faite au détriment des Nations autochtones. Pour beaucoup d’entre nous, ce savoir est accompagné de culpabilité puisque notre société est responsable de cette détérioration de la nature. Chaque individu est aussi responsable, que ce soit de manière directe ou indirecte. Nous pouvons donc tous faire des changements individuels dans notre mode de vie et nos habitudes de consommation si on est sensibilisés à ces enjeux.

Cependant, le problème n’est selon moi pas principalement au niveau individuel, mais surtout au niveau de l’État. Certes, dans les récentes années, il a accordé davantage de droits au Premières Nations, mais il demeure que l’État a toujours mis ses intérêts en priorité. Selon Coulthard, celles-ci sont la souveraineté de l’État colonial et le capitalisme. La capitalisation des ressources naturelles est tellement enracinée dans l’ordre établi qu’il est extrêmement difficile d’entrer en relation avec les Premières Nations et de respecter leurs désirs. Tout cela provient de la dynamique qu’on a avec la nature. Dans les sociétés occidentales, on voit l’humain comme au-dessus de la nature et on la modifie pour satisfaire nos besoins. On déracine des territoires entiers de leurs arbres pour construire des villes. On transforme les ressources naturelles en énergie qui vont nous servir à être plus performant. On utilise la nature comme une plaisante décoration pour camoufler le béton omniprésent. À l’opposé, les Premières Nations ont une mentalité qui est totalement différente. En effet, chaque individu existe comme une partie intégrante d’un tout et la nature est composée d’énergie et d’âmes. Il y a un profond respect qui est présent dans la chasse et la pêche et on consomme seulement ce qui est nécessaire pour le groupe. Cet écran qui existe entre les deux visons du monde est donc selon moi la raison pour laquelle que la relation est difficile puisque les revendications des Premières Nations sont avant tout territoriales! L’état veut donner une image bienveillante, mais il reste qu’il va toujours vouloir rester en contrôle des gens qui habitent à l’intérieur de ses frontières. En effet, comme tous les dominants au cours de l’histoire, il veut conserver ses acquis, ses privilèges et son pouvoir.

D’un point de vue plus personnel, je suis conscient que je peux m’éduquer sur leur vision du monde et en avoir la connaissance, mais il demeure que je ne suis pas Autochtone. Je pourrais connaitre le nom de chaque rituel et de chaque tradition, mais je ne comprendrai réellement jamais ce que c’est de vivre avec ces croyances. Bref, le gouffre est immense entre « connaitre et savoir » et « comprendre et vivre ». Je crois cependant qu’il est très important de s’éduquer sur le sujet pour développer de l’empathie pour les Nations autochtones. Il faut se rappeler que ce qu’on pourrait considérer comme des histoires imaginaires sont pour eux leur réalité. Il faut sortir de cette bulle qu’est le capitalisme et s’ouvrir sur le monde.

En conclusion, l’important pour entrer en relation avec les Premières Nations est de leur donner la parole et de les écouter. Trop souvent leur réalité a été expliquée par des personnes blanches. Il est vrai que la perception de la nature diffère grandement entre les Blancs et les Autochtones, mais il faut tenter de passer par-dessus cet obstacle afin d’atteindre une réconciliation authentique. L’individu et l’État ont la responsabilité de reconnaitre leur privilège et les siècles d’oppression qui en sont la cause. Il serait intéressant de réfléchir ensuite sur le problème de la représentation des Premières Nations. En quoi l’éducation et les médias ont eu un impact quant à la relation que nous avons aujourd’hui avec les Autochtones?

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