«L’être humain ne doit jamais cesser de penser. C’est le seul rempart contre la barbarie. Action et parole sont les deux vecteurs de la liberté. S’il cesse de penser, chaque être humain peut agir en barbare»
-Hannah Arendt
Les atrocités commises par l’homme blanc envers les peuples autochtones laissent entendre leur monstruosités, mais ils n’étaient pas de monstres, ils étaient des personnes ordinaires comme nous…
En 1960, en Argentine, l’ancien lieutenant-colonel nazi, Adolf Eichmann, l’un des plus grands criminels que l’humanité ait jamais connus, a été capturé par les Israéliens. Le procès a été couvert par la presse américaine grâce à Hannah Arendt. Quand Arendt a vu cet homme, elle a fait une analyse du son comportement, et elle a réalisé quelque chose, le fait que Eichmann, le cerveau de telles atrocités et l’ingénieur de l’holocauste, n’a aucun remords pour ses actions. Le comportement d’Eichman pendant le procès a fait croire qu’il était une personne ordinaire comme les autres. Arendt fait donc ressortir le concept de la «banalité du mal». Eichmann est supposé d’avoir l’air d’un monstre à l’aspect physique, un méchant furieux, mais en réalité, il n’est qu’un homme ordinaire et médiocre. Le mal réside dans les petites choses.

Dans la photo précédente, on apprécie Eichmann «la bête», en train d’expliquer la raison de ses crimes : «j’obéissais des ordres», disait Eichmann.

Si on efface notre mémoire, de qu’on voit cet homme pour la première fois, on va sûrement assumer qu’il est un fonctionnaire d’un gouvernement, tout simplement, son aspect n’a rien à voir avec les monstres. En fait, c’est ça la banalité du mal, le fait que des personnes autant ordinaires, personnes sans la capacité de penser ou bien réfléchir sur leurs actes, soient capables de faire telles monstruosités. Est-ce qu’il y a un rapport avec la colonisation du Canada? N’est-ce pas exagéré? C’est quoi le rapport avec le futur de premières nations et l’actualité canadienne en général?

Le concept du mot colonisation, est souvent utilisé pour exprimer le processus d’expansion territoriale, ou bien le peuplement d’un espace, l’occupation d’un territoire, mais le problème c’est qu’on ne fait pas connaissance de tout qui se trouve derrière un processus colonisateur. Il est évident que la colonisation française a été moins violente que celle de l’Empire britannique, les colons français faisaient le commerce des fourrures avec les Premières Nations, mais pour s’installer, il fallait déplacer les natifs de leurs terres. Bien que les autochtones ne possèdent pas le concept de la possession de la terre, ils connaissaient la défense de la terre, il faut protéger la terre, mais ils perdaient leur terre progressivement au long de l’histoire du Canada.
l’assimilation culturelle et religieuse des Premières Nations. Les différentes tribus du Canada voulaient préserver leur culture, de façon que la repose de colons était souvent l’annihilation et dépeupler de longs terrains pour les occuper ou construire des villes. Le Canada a continué d’assimiler les autochtones même dans les années 90 où le dernier pensionnat d’assimilation est fermé en 1996.

Les pensionnats ont été créés par les églises chrétiennes et le gouvernement du Canada dans le but d’éduquer et de convertir les jeunes autochtones et de les assimiler à la société canadienne. Les conditions de vie de pensionnats étaient indésirables, le financement inadéquat de la nourriture dans les pensionnats gênerait de crises alimentaires. En fait, Plus de 6000 enfants autochtones sont morts par des raisons différentes, mais liées aux terribles conditions de vie des pensionnats. Tout simplement, ces enfants ont été traités comme des sous-humains, comme des êtres inférieurs.

Maintenant, c’est quoi le rapport avec la théorie de la «banalité du mal» de Hannah Arendt? J’aimerais présenter aux lecteurs l’image du John A. Macdonald, le responsable de la mise en œuvre de pensionnats, un système conçu pour couper tout lien entre les jeunes autochtones et leur culture, et pour les isoler de leur milieu familial et les assimiler de manière progressive. Les corps des enfants n’ont pas tous été retournés à leurs familles. Beaucoup ont été enterrés dans des tombes anonymes.

Dès qu’on voit la photo, on pourrait voir un monstre méchant, mais parce que l’on connaît qu’est-ce qui s’est passé avec les pensionnats, mais à première vue, on ne voit qu’un homme politique, rien de spécial, et c’est ça la «banalité du mal», comment le mal réside dans les petites choses, et des actes tellement atroces sont cachés derrière cette image de l’ancien premier ministre canadien. Les conséquences largement traumatiques laissées par les pensionnats continuent à affecter les autochtones actuellement. De la même façon que Eichmann n’a jamais demandé le pardon aux juifs à cause de l’holocauste, Macdonald n’a jamais demandé le pardon aux autochtones à cause des pensionnats.
Voici le lien d’un vidéo que j’aimerais laisser aux lecteurs: https://www.onf.ca/film/soeurs-et-freres/