Le début de l’histoire du Hip-Hop, nommé ainsi par Afrika Bambaataa dans les années 80, se passe sur la côte est des États-Unis. Ce mouvement a permis aux jeunes d’origine africaine et nord-africaine (France), caribéenne (Canada) et afro-américaine (États-Unis) « de revendiquer une appartenance sociale, générationnelle et éthique ». (1)

Au départ, le mouvement Hip-Hop a été récupéré comme un business du rap qui utilisait les jeunes rappeurs comme une entreprise commerciale et aussi comme un clientélisme électoral.  Cependant, les jeunes Américains noirs ont rapidement développé leur activisme politique afin d’établir leurs propres priorités afin de servir leurs intérêts.   Par exemple, l’activiste Malika Sanders, qui avait lancé la campagne ‘’Joe’s Gotta Go’’, favorisant l’inscription de jeunes sur la liste électorale, a réussi à faire tomber Smitherman, un maire ségrégationniste et à le remplacer par un maire noir.

Le premier aspect du Hip-Hop s’est développé autour d’un autocentrisme ethnique. Il favorise le communautarisme car il prône que les individus appartiennent à des communautés distinctes auxquelles ils s’identifient.  La danse Hip-Hop se définit comme la danse du cercle :

« Le cercle signifie aussi une danse entre soi dans la rue, qui ne se donne pas initialement en représentation pour une scène, pour du spectacle » (1)

Cette danse se fait principalement dans l’espace public car il est nécessaire à leur inspiration.  Par le rap, les jeunes afro-américains ont pu exprimer leur relégation dans des ghettos et leur volonté de prendre leur place dans la société américaine.  Leur façon de s’habiller leur est propre et de grands designers, tels que Chanel, Gucci et Louis Vutton, leur ont emprunté des éléments de leur mode Hip-Hop pour habiller leurs mannequins.

Ces jeunes afro-américains ont su aussi créer aussi des ‘’punchlines’’ qui consistent en :

« … une phrase que tu pourrais imprimer sur un t-shirt, écrire sur un banc, taguer sur un mur.  C’est une formule comportant une image forte et qui peut avoir plusieurs sens. » (2)

Ces jeunes rappeurs utilisent ces phrases choc pour se créer un groupe qui pourra prendre sa place dans la société.

En fait, le mouvement Hip-Hop est devenu un courant dominant de la culture populaire américaine qui s’est ingéré dans la vie politique américaine. Martin Luther King, symbole de la lutte contre la ségrégation raciale dans le sud des États-Unis, a ouvert la voie à la prise de conscience des noirs américains des inégalités sociales dont ils étaient victimes.  Plus récemment, le mouvement Black Lives Matter qui lutte contre : « … les atteintes mortelles de personnes noires par des policiers blancs ». (3) a connu une grande augmentation de ses soutiens suite à la mort de George Floyd.  Cet assassinat public qui a choqué la planète entière a eu pour effet une prise de conscience internationale du racisme.  L’influence de ce mouvement se retrouve en France :

« Les mobilisations récentes de mouvent Black Lives Matter aux États-Unis ont manifestement donné une dimension transnationale et un sens politique renouvelé aux mobilisations françaises contre les violences policières. »  (4)

 Grâce l’influence du Mouvement Hip-Hop, un vent de libéralisme souffle maintenant sur la planète.  Il est maintenant convenu qu’il faut abandonner les anciennes manières de voir la définition de la race et de se projeter vers le futur:  la liberté, la sécurité et le droit de propriété s’appliquent maintenant aussi à la minorité noire partout dans le monde.

Source:  

  1. Hip-Hop (danse), Les fondements de la danse Hip-Hop
  2. Le Rap se met à l’Heure de la Lutte des Classes
  3. https://fr.m.ekipedia.orgblack lives matter
  4. Tribune Black Lives Mater:  La France face à ses impenses historiques

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