Saviez-vous? Les femmes et filles premières nations sont cinq fois plus susceptibles de subirent de la violence que n’importe quels autres groupes au Canada. Même si elles représentent uniquement 4% de la population canadienne, 1 femme sur 10 disparues est première nation. C’est malheureusement un évènement tellement fréquent que certains lieus sont connus pour ces disparitions tel que l’autoroute des larmes, une route de plus de 700 km traversant la Colombie-Britannique. Mais pourquoi elles en particulier? Et que faire pour s’informer quand les femmes premières nations disparues au Canada reçoivent 27 fois moins de couverture médiatique que les femmes blanches?
Les connaissez-vous?
Si je pouvais, je les nommerais toutes, dans l’espoir de vous informer. Malheureusement, c’est estimé que plus de 4000 femmes premières nations sont portées disparue ou assassiner encore aujourd’hui au Canada. Plusieurs cas ne sont pas reportés à la police, dû à l’esprit de peur entre celle-ci et le peuples. C’est énorme et je suis dans l’impossibilité de toutes les nommées. Quand j’ai appris cette statistique, je dois avouer que ça m’a surprise: je n’ai jamais vu un seul article portant sur des filles premières nations disparues de toute ma vie. Pourtant, j’ai toujours des appels Amber pour les autres enfants… Les grosses raisons pourquoi on en entend beaucoup moins parler sont celles-ci:
- La Police canadienne prend beaucoup moins au sérieux les cas de disparations des premières nations. On va dire que les filles disparues ont simplement fuguées, même si elles sont mineures. Comme quoi, l’étiquète de « sauvage » colle encore à la peau des peuples.
- La deuxième est en lien avec la première. Vu que les disparitions ne sont d’abord pas prises au sérieux, les vraies enquêtes commencent beaucoup plus tardivement qu’elles devraient. La première semaine de la disparition est cruciale, mais celle-ci est souvent jeter à l’eau par les policiers. Il y a donc beaucoup moins de preuves et les dossiers d’enquêtes sont presque vides comparer à ceux des filles blanches.
- Le bon vieux racisme. Même si ce n’est évidemment pas tous les policiers qui sont racistes, il y en a eu assez pour faire des recherches de disparitions inutiles, vu que la police n’avait aucune motivation pour celles-ci. La violence policière est quand même très présente au Canada: dans la ville de Prince George, en Colombie Britannique, 4% des jeunes rapportent s’être fait violer par un membre du système de justice. Ce qui est un problème quand c’est la police qui est supposé protéger le peuple.
Je ne crois pas que la police qui enquête sur la police va régler quoi que ce soit par rapport à tout ça
M. Saganash pour un article de Radio-Canada portant sur la brutalité policière envers les peuples premières nations
En gros, les filles premières nations subissent énormément d’injustice par rapport aux taux de disparition et au niveau de la couverture médiatique. L’autoroute des larmes fait des victimes encore aujourd’hui et des corps sont encore retrouvés près des lieux mais aucun mouvement concret a été instaurés par le gouvernement canadien pour éviter cela. C’est encore que les communautés premières nations qui s’efforcent pour nous faire parvenir ces informations, mais on sait qu’elle place on laisse pour leur voix au Canada…

Mais pourquoi elles?
L’image de la femme première nation dans l’esprit culturel est salle. Elles sont des sauvages, elles ne portent « pas assez » de vêtements et aussi, elles sont des déviantes sexuelles. Je pense honnêtement que cette vision remonte à l’époque de Christophe Colon lui-même. Il y a eu un clash entre la pudeur des français et l’ouverture des premières nations. Ils ont tout de suite associé le peu de vêtement à la vie sexuelle, même si ce n’est absolument pas cela. Et puis, il y a tout le concept de domination. C’est un gros fantasme pour plusieurs et les femmes des peuples ont cette image de dominée collé à la peau. On n’a qu’à regarder Disney. Pocahontas (plus particulièrement le 2) et Peter-Pan s’associe à cette image. (Important de noter que Pocahontas avait 8 ans quand elle est partie avec le trentenaire de John Smith). Si on rassemble tout, le racisme et la haine envers les peuples, l’image sexuelle de la femme première nation, le fait qu’il n’y a pas beaucoup de prise au sérieux de la part du système de justice des disparitions et le fait qu’il y a déjà une ambiance de peur entre la Police et les peuple font des femmes premières nations des « proies parfaites ». C’est immonde de dire cela, mais dans l’esprit de quelqu’un de dangereux avec des intentions viles, ça fait du sens.


Conclusion
En conclusion, il serait important d’être encore plus sensibilisé par rapport aux problèmes sérieux que les peuples subissent constamment. Même par certaines autres minorités, ces problèmes ne sont pas pris au sérieux. Par exemple l’image « Pocahontas à Trois » (ouach) a été publié par la rappeuse Nicki Minaj, une femme noire qui devrait être sensibilisé au racisme. Pourtant quand ça en vient aux premières nations, elle ne l’est pas. Pourquoi donc cet enjeu?