Sur les sentiers de la littérature autochtone, le bivouac est un campement sommaire, temporaire et léger qui permet à une ou plusieurs personnes de discuter et réfléchir ensemble.

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Le bivouac est aussi l’occasion de continuer sur le sentier déjà emprunté ou de partir pour explorer un autre paysage littéraire.

Naomi Fontaine, Kuessipan

Annie Pootoogook, Suivre un sentier de dessins

22 Replies to “Bivouac du village”

  1. J’ai passé par le sentier de Kent Monkman. C’était fascinant ! La première peinture m’a le plus marquée; j’ai beaucoup de difficulté à imaginer quiconque être capable d’enlever des enfants à leur parents de telle sorte, d’entendre tous ces cris et de rester de marbre. Ça me donne la nausée. Avec la découverte récente de tous ces corps sous les pensionnats autochtones, ça lui donne un côté encore plus sinistre. PS. J’ai été amusée par la serviette de la Baie d’Hudson !

  2.  »J’aurais aimé que les choses soient plus faciles à dire, à conter, à mettre en page, sans rien espérer, juste être comprise. Mais qui veut lire des mots comme drogue, inceste, alcool, solitude, suicide, chèque en bois, viol? J’ai mal et je n’ai encore rien dit. Je n’ai parlé de personne. Je n’ose pas. »
    Dans kuessipan, Naomi Fontaine écrit d’une façon où on peut lire entre les lignes sans tout dire. On peut comprendre la laideur qui est exposée d’un autre point de vue. Sommes-nous vraiment prêts à écouter toute la laideur et les atrocités?
    Tout au long de ces textes, elle couvrira les laideurs par un drap blanc afin de cacher un peu la vérité. La beauté et la délicatesse de son écriture saura comment nous faire comprendre implicitement.

  3. «J’aurais aimé que les choses soient plus faciles à dire»; «J’ai mal et je n’ai encore rien dit. Je n’ai parlé de personne. Je n’ose pas.» Naomi Fontaine
    Fontaine exprime la difficulté qu’on rencontre quand on essaye de raconter une expérience humaine, qui n’est pas «belle», d’individus ou de groupes auxquels on appartient. On ne s’y inscrit pas nécessairement, on tente de faire comprendre aux autres que ces expériences ne se sont pas construites seules, que le mal provient du mal. Par exemple, j’appartiens à une culture qu’on a souvent pointé du doigt pour avoir commis des actes corrompus et malhonnêtes, et je ne les justifie pas, mais ça me peine que les autres ne voient pas le «pourquoi», qu’ils ne se sont jamais demandés: «comment sont-ils venus à faire ça?» «qu’est-ce qui les a poussé à commettre ça?»

  4. Kent Monkman expose au public des tableaux qui, selon moi, parlent d’eux-mêmes. Son style nous donne la chance de lire ses peintures comme l’on lirait un poème ou un extrait de texte. Je crois que son art permet une représentation beaucoup plus juste de la réalité des communautés Autochtones que ce que l’on peut voir dans les médias.

  5. Très très très cru. Les périphrases donnent une allure brusque mais subtile aux messages que l’auteur veut donner. On ressent, pas la haine, mais un dégoût de la part des Blancs pour ce qu’ils ont fait aux Premières Nations et à quel point cette histoire leur ai collée à la peau puisque aujourd’hui, les Autochtones demeurent pareillement qu’avant.

    « Indien carté
    En réserve
    Écarté
    Sans taxes
    Édentés
    […] »

    Je trouve que commencer l’histoire de cette manière est très intelligente, mais aussi droit au but. J’ai du relire plusieurs fois pour comprendre. Très bien écrit.

  6. Sioui nous permet de prendre conscience (et de rire) de toutes les contradictions qui sont au coeur de notre rapport au réel, et de nos préjugés, de nos imaginaires.

  7. Monkman peint un monde autochtone actuel, partagé entre les influences de la culture autochtone du passé, du présent, et le mélange de ces deux avec la culture occidentale. Reprenant des symboles – images et des techniques typiquement occidentales, il peint son monde actuel qui est un drôle de mélange.
    Aussi, la culture queer autochtone ?!?! cool.

  8. Il y a tant de choses à dire sur les peintures de Monkman, de son utilisation d’une technique de peinture occidentale très académique, presque religieuse, afin de dénoncer les personnes qui ne peuvent apprécier que cette forme d’art, à l’élaboration de ses mises en scène surréalistes et oniriques et à son sens de l’humour noir, il a une voix différente de celle de tout autre artiste et que vous aimiez ou non ses peintures, il est indéniable qu’elles vous feront réagir.

  9. Les écrits parle beaucoup, peuvent nous choquer voir même nous toucher. Dans ses images s’installe un silence pour laisser place à l’observation des représentations. Pas toujours facile à regarder mais les œuvres parlais beaucoup sur la réalité que ces communautés ont vécu et vive encore.

  10. Je sens que Jean Sioui veut montrer la différence entre Autochtones et Blancs en premier point. Après cela, il montre l’injustice qu’il vit en tant qu’autochtone. Ce poème nous fait vraiment réfléchir sur ce que notre nation leur ont enlevés ou leur a laissé avec. En lisant le texte, je peux observer que beaucoup de peine et rage leur a été donné à cause des pensionnats et et tout les autochtones qui ont été baptisés en tant que catholiques.

  11. Les peintures que je viens d’observer avait beaucoup de symboliques cachés, ce que j’ai beaucoup apprécié! De plus, le côté cru et vulgaire que l’artiste exploite est très bien utilisé à travers ces toiles.

  12. Le peintre ne se gêne pas de dévoiler la dure réalité que vivent les autochtones et pour moi, une image vaut mille mots et cette peinture en vaut tout autant.

  13. J’aime que la poésie renvoie une image crue mais digestible de la réalité. C’est par la littérature qu’on peut construire notre utopie.

  14. Lorsque que l’auteur à mentionné « j’avais presque envie de rire de moi » c’est ce qui m’as le plus marqué. Les insultes, la pression, le jugements, les injustices, la pauvreté et le dédain de leur entourage blanc étaient tellement puissant qu’il commençait à croire que peut-être avaient-ils raison. Peut-être serait-il juste de trouver leur territoires, cultures et communauté aussi ridicule. Cela nous porte à réfléchir sur les répercutions que nous aurions pu avoir sur ce peuple…

  15. La toile de Kent Monkman, the scream, est particulièrement bouleversante. Les visages témoignent d’une souffrance profonde qui s’imprime dans mon imaginaire. Son style réaliste est un outil fort pour raconter ou plutôt reraconter l’histoire du colonialisme, pour montrer à tout ce qui s’est passé et qu’on ne puisse plus se permettre de cacher la réalité et l’oublier à nouveau. Cette toile accompagne parfaitement les poèmes qui traitent d’errance et du sentiment de perte. J’imagine ce thème à travers les enfants qui courent pour échapper aux malheurs, mais n’ont jamais retrouvé le chemin vers chez eux, vers leur terre et ils sont destiné à errer. Ces enfants qui deviennent ultimement les ancêtres des membres des Premières Nations qui aujourd’hui souhaitent cesser d’errer, de se perdre. Ils se raccrochent à leur terre, en racontant son histoire et celle de ceux qui l’habitaient.

  16. Jean Sioui raconte bien le vécu des peuples autochtones dans le passé et comment ils se sentent aujourd’hui. Ils vivent des réalités difficiles, toujours en ayant les traces des pensionnats et des blessures du passé. Il utilise un ton assez revendicateur et choquant. J’ai beaucoup aimé ce dernier sentier.

  17. Jean Sioui, est pour l’instant le plus revendicateur et le plus militant, il prodigue la tristesse par le contenue de ses poèmes mais, ça n’empêche pas qu’ il y a vraiment une beauté dans ses images et ça me donne l’envie de continuer à le lire pour mieux comprendre la situation des peuples autochtones.

  18. Après avoir lu Naomi Fontaine, on peut sentir un profond état de tristesse. Son texte pourtant si léger renferme une énorme lourdeur sentimentale.

  19. Jean Sioui exprime en tout point comment les Amérindiens au canada peuvent autant vivre de détresse. Il dépeint une réalité brute et sincère.

    1. J’ai adoré les tableaux de Kent Monkman et j’admire particulièrement le premier, il est très détaillé, l’action est partout et on sent qu’il a voulu créer cette cacophonie car, elle témoigne oppression constante. Bref, les tableaux de Kent Monkman sont toujours très beaux, les messages sont très clair et il défend ses convictions.

  20. Il y a toujours cette pression au niveau de la poitrine lorsque je lis ces textes. Dans la délicatesse de la poésie autochtone s’abrite les vies déchirées, les enfances volés, les territoires perdus au détriment d’un colonialisme sans pitié qui règne incessamment. Des milliers de voix s’élèvent au travers d’une seule pour exprimer une colère contrainte au mutisme.

  21. Je trouve que Jean Sioui raconte vraiment bien la réalité des Amérindiens au Canada et d’une manière poétique qui nous fait bien comprendre la détresse que beaucoup d’entre eux vivent depuis longtemps.

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