Sur les sentiers de la littérature autochtone, le bivouac est un campement sommaire, temporaire et léger qui permet à une ou plusieurs personnes de discuter et réfléchir ensemble.

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Le bivouac est aussi l’occasion de continuer sur le sentier déjà emprunté ou de partir pour explorer un autre paysage littéraire.

Katherena Vermette, Ballades d’amour du North End

An Antane Kapesh, Tanite Nene Etutamin Nitassi

22 Replies to “Bivouac sur la rivière”

  1. Tenter de traduire la douleur, les blessures du passé, traiter de tout ce qu’on aurait du être, ce qu’on aurait pu avoir, par la quête de la poésie.

  2. Je trouve que ses textes n’étaient pas faciles à lire. Cependant, je peux dire qu’il semble y avoir de la colère et de la douleur ancrée dans leur communauté.

  3. L’écriture de Naomi Fontaine est pour moi à la fois simplette et lourde de sens. Elle n’a besoin que d’en dire peu pour en raconter beaucoup.

  4. La poétesse semblent prendre la pleine mesure de la difficulté d’arriver à voir le beau, trouver des brèches de courage et de résilience à travers les ruines, mais nous transmet cette quête grâce à une puissante poésie

  5. Dépeçage d’un héritage, vengeance qui sera dite crue par ceux qui ont oppressé. Pourtant ce n’est que des mots indirectes placés sur les atrocités commises.

    Armes-cicatrices!

  6. Dans le texte de Leanne Betasamosake, partie 2, elle écrit: «rappelle-toi: ils sont tout ce que nous aurions pu être». À travers son poème « On se perd toujours par accident », j’ai perçu que Leanne a voulu nous faire réaliser toutes les choses que les blancs ont enlevés aux autochtones, toutes les choses qui, justement, sont a nous aujourd’hui mais aurait dû, et était, leurs.

  7. La littérature est une bonne façon de parvenir à partager sa culture, bien que cela peut être difficile. Cependant, elle n’est pas accessible à tous.

  8. Je peux ressentir qu’elle a vécu des pertes ou des moments dans sa vie qui étaient traumatiques. On pourait penser que les Blancs auraient fait quelque chose à sa nation et elle veut sa revenge.

  9. Se perdre c’est pouvoir retourner sur le droit chemin. On se perd toujours par accident, pourtant pour retrouver la route il faut volontairement avouer sa perdition. Nul ne peut être soulagé perdu dans ses pensées.

    1. Se perdre, c’est l’occasion de devenir entièrement toi,
      Se perdre, c’est l’occasion de respirer, enfin,
      D’être seul, de vivre.
      J’essaierai de me perdre volontairement
      Pour que plus rien ne vienne entacher mes pensées.

  10. Le texte de Leanne Betasamosake Simpson est très touchant: il exprime si bien le besoin de fuir l’oppression et la répression, de se retrouver… C’est déchirant de se rendre compte à quel point la société dans laquelle nous vivons est non seulement bâtie sur cette histoire de colonisation, mais que même aujourd’hui, elle est étouffante pour les communautés autochtones.

  11. Je ressens une impuissance de ce qui vraiment peut-être dit et expliqué à l’oral en lien avec le vécu blessant…

  12. À travers ces textes, je suis capable de ressentir la force de leurs amours et leurs dévotions qu’ils ont envers leurs cultures. Je trouve désolant que nous ayons essayé de les changer pour les accommoder à notre mode de vie avant même de les comprendre. Les conséquences de nos actes sont maintenant des fardeaux pour des peuples autochtones.

  13. Leanne Betasamosake parle d’armes-cicatrices. Je l’interprète par le fait que les blessures du passé lui donne la force d’avancer et de se frayer un chemin dans l’existence. Sa douleur est sa force. Elle invite aussi à se rappeler qu’«ils sont ce que nous aurions pu être». J’ai l’impression qu’elle fait référence aux Européens qui ont littéralement coupé court au développement des peuples autochtones pour poursuivre leurs propres idéals à leurs dépends. C’est atroce, c’est triste et c’est enrageant. Pourtant, je ne sens pas tant de colère. Plutôt que de l’amertume, je sens une certaine mélancolie des temps anciens dans les vers de la poète.

  14. Ils étaient un peuple si indépendant et profondément connecté à leur être, à leur environnement et à leur dieu. Et puis, nous sommes arrivées et leur avons tout enlever. Je pense que quelque chose qui leur ferait du bien est que nous allions dans la forêt et que nous essayions d’avoir le même rapport qu’eux avec la nature. Redevenons des êtres autonome qui vivent la vrai vie pour vrai.

  15. J’ai suivi les sentiers du livre Kuessipan de Naomi Fontaine. Je l’ai lui il y a quelques semaines et relire des passages du livre m’a permis de replonger dans l’univers décrit dans son livre. C’est une lecture difficile, mais nécessaire selon moi pour comprendre la réalité dans les réserves autochtones. J’insère aussi moi-même un extrait (sentier) qui m’a touché:
    « Une adolescente de quinze ans traîne son ventre rond d’une maison bleue à une maison beige. Les cernes sous ses yeux. La dureté d’une nuit à atteindre un copain. L’absence au rythme des chèques d’aide sociale. »
    Ça arrive malheureusement trop souvent des femmes enceintes ou des mères autochtones laissées à elle-même par leur copain. Dans cet extrait, on comprend qu’il s’absente après avoir reçu le chèque d’aide social pour aller s’acheter de l’alcool. Le blâme n’est pas à mettre sur ces hommes, mais bien sur l’alcoolisme ancré dans les vies de la majorité des autochtones dans les réserves qui est une réponse à leur déracinement profond et aux manières prises pour le faire. C’est l’insertion forcé des Autochtones dans notre société occidentale qui a provoqué ce trouble. Maintenant, l’aide pour ce problème qu’apporte les communautés provient du système de santé et malheureusement avec celui-ci on voit un lien d’autorité qui restreint les populations à occuper un rôle passif. En effet, on peut voir que le système de santé est en quelque sorte hégémonique : il impose ses explications et ses prescriptions aux autochtones, sans regard global sur l’individu et les facteurs sociaux qui l’affectent. Un triste exemple qui le prouve est la mort de Joyce Echaquan à l’hôpital de Joliette.

  16. Ces poèmes d’auteur amérindiens sont très puissants dans leurs messages. Ils me font comprendre la réalité de la population amérindienne au Canada et ce qu’ils ont subit dans le passé et ce qu’ils subissent encore de nos jours. Aussi, ils se font souvent ignorer dans ce qu’ils demandent, donc l’art est important pour passer leur message et se faire entendre.

  17. On y ressent aussi dans cette littérature une certaine douleur. La trahison est un exemple et l’auteur arrive à fusionner l’attachement de la littérature à la nature avec cette douleur.

    1. Jai lu les poèmes de simpson.
      J’avoue ne pas tout avoir compri et m’être perdu en essayant . J’ai l’impression que je manque de contexte mais malgré cela je pouvais sentir qu’il y avait une grande force et détermination dans chaque mots.

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